Si on vous dit classique, vous nous répondez Mozart ou bien Beethoven mais quoi d’autre? Alexis Ffrench! Le compositeur pianiste virtuose aux 1,8 millions d’auditeurs mensuel sur Spotify (rien que ça). Le 19 octobre dernier, il donnait un concert mémorable au Café de la Danse à Paris. On a été lui demander quelle était sa note préférée. Réponse? Si! Plus sérieusement, on voulait lui parler de ses engagements, son envie de rendre la musique classique encore plus accessible, son dernier album Truth… Rencontre.

On vous définit comme un pianiste néo-classique, et vous, qu’est-ce que vous en dites?

Je suis un pianiste compositeur et un producteur. Si je dois specifier, je dirais que je fais mon propre genre, le classique-soul.

Quelles étaient les icônes de votre jeunesse, vous aviez des posters?

Non on n’avait pas de poster, je vivais dans une famille vraiment stricte, les posters n’étaient pas autorisés. J’écoutais Marvin Gaye, Sam Cook, Beethoven, Aretha Franklin et à l’âge de quatre ans, la Symphony No.40 de Mozart était ma préférée.

Votre premier piano, vous-vous en souvenez?

Il s’est passé du temps avant que j’ai un piano. J’ai d’abord pianoté sur la table de la cuisine sur des airs de Stevie Wonder. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai appris à jouer.

Quelles sont vos revendications avec votre dernier album?

Truth est l’album le plus personnel que j’ai pu délivré de toute ma carrière.Il y a une question qui m’est venue en tête. Je ne me l’étais jamais encore posé avec les autres albums. Cette fois ci, je me suis demandé ce que je pouvais bien avoir à apporter mon publique. Je voulais qu’à travers cette réflexion, qu’il puisse aussi réfléchir à leurs objectifs, leurs buts.

Vous êtes un acteur engagé de l’éducation musicale, vous faites même des tutoriels sur Tiktok, qu’est ce qui vous anime?

C’est vrai que récemment, la partie de moi qui veut agir au niveau de la démocratisation de la musique classique a été encore plus présente. Je veux changer tout le discours autour de la musique classique et en élargir l’accès. On a aussi lancé plusieurs bourse avec La Royal Academy of Music et le fond Sony en faveur de la justice sociale pour soutenir les étudiants noirs à travers toute leur carrière universitaire. Je suis aussi devenu directeur artistique de l’ABRSM (Associated Board of the Royal Schools of Music), je travaille avec beaucoup de jeune gens, dans un environnement éducatif mais conçu pour faire tomber les barrières pour que tout le monde puisse avoir un futur musical. C’est ce qui m’anime.

Ça vous arrive de regarder des séries quand même?

Ozark est une de mes série préférée, j’aime aussi les trucs plus légers, je dois avouer que j’aime Selling Sunset Bling, bon je sonne un peu creux désormais. (rires) C’est toute une pratique, je lis un bouquin, je réponds au telephone, il y a la série en fond, et je pianote. Je fais toujours un tas de choses!

Coté style, qu’est ce qui vous représente le mieux?

J’adore Miyake, c’est un style vraiment simple, symétrique… Clean quoi! C’est ça mon style.

Et pour votre santé mentale alors?

Je cours, je sors le chien et surtout je dis non. J’ai appris à dire non, je suis devenu meilleur grâce à ça et j’en suis grandement reconnaissant. Dire oui tout le temps, ça peut nous faire sentir mal à la longue.

One Look avec Leona Lewis est vraiment différent des autres morceaux, comment l’avez vous élaborer?

J’ai écris la musique pour One Look et je l’ai envoyé à un ami à moi. C’est un parolier de pop musique très talentueux et renommé. Je voulais qu’il transforme mon titre en quelque chose de plus virale, de plus pop. C’est moi qui ai trouvé One Look, mais pour les paroles j’ai du laisser ça aux autres. 

Qu’est ce que vous diriez à quelqu’un qui n’a pas encore écouté votre dernier album?

Je dirais sortez l’acheter de suite!