La Journée internationale des Droits de la Femme, le 8 mars, est l’occasion de célébrer l’accomplissement des femmes à l’échelle économique, politique et sociale dans le passé et de nos jours. En tant que journaliste Mode pour MODZIK, j’ai été fière de participer au #SheWearsTour. J’ai exploré le parcours de quelques femmes d’inspiration, des fondatrices de start-up, des artistes, des femmes qui ont partagé leurs défis et leurs succès sur différents blogs… Voici comment j’ai vécu la journée de la Femme 2016.
« En ce 8 mars, c’est la Journée de la Femme. Pourquoi ? Et pourquoi pas ! On nous a donné une journée alors profitons-en. C’est ainsi que j’ai accepté volontairement de participer à l’opération Eastpak #SheWearsTour et de passer une journée hors du temps à apprendre à découvrir mes talents cachés que nos vies 100 à l’heure ont parfois du mal à faire émerger.
9h30 : Rendez-vous est donné au cœur de l’hôtel Échiquier Opéra (MGallery Collection by Sofitel), sous l’imposante verrière à l’esprit des passages couverts. Ici où tout rappelle la vie des Grands Boulevards en 1850, témoignage d’une Belle Époque dont une partie du patrimoine a été préservée (mosaïque au sol, ébénisterie, tapisserie et ferronnerie), la décoration traduit parfaitement l’atmosphère feutrée des appartements parisiens de l’époque. C’est donc dans ce cadre que je rencontre mes nouvelles copines du jour : … Autour d’un petit-déjeuner de champion, nous avons fait les présentations et déjà le feeling est bien passé. En face de moi, j’avais la preuve que les femmes sont capables de réaliser leur rêve, d’inspirer confiance, de mettre en marche une tendance et de faire vivre le présent. La confiance en l’avenir de toutes ces filles et leur enthousiasme sincère et naturel laissent le champ ouvert à tous les possibles.
Très vite, les rires fusent et les amitiés se forment.
Pourtant, il est temps de passer aux choses sérieuses et de mettre à l’épreuve notre fibre artistique : la peintre Inès Longévial, graphiste et illustratrice située à Paris réalisant des peintures subtiles et pleines de sens, nous propose de donner vie à une esquisse… A nos pinceaux ! Je m’applique donc à la tâche de mon mieux, sachant que les arts plastiques n’ont jamais été mon fort – malheureux souvenirs du collège… Ma voisine, quant à elle, me fait rougir : avec la légèreté et l’aisance d’une « vraie » artiste, elle promène son pinceau sur la toile blanche et crée une figure féminines très enlevée – je lui suggère de la proposer pour être la prochaine Marianne sur les timbres-postes ! Je reviens sur mon propre dessin beaucoup plus simplet et naïf…. Évidemment, ma voisine recueille des « waouh » qui fusent de toute part et c’est bien son dessin que l’on s’empresse de prendre en photo et d’envoyer à ses amis instagrameurs. Fair-play, j’en fais autant avec complaisance.
Bref, je comprend que je ne deviendrai jamais une femme peintre célèbre : je laisse la place à qui veut la prendre ! Pourtant, cet instant artistique nous a toutes touchées intimement et émotionnellement. Comme quand on lit un roman, on se sent happer par une étrange sensation de plénitude.
11H30 : Finie l’interlude ‘Art’, il est temps de s’engouffrer dans un van et de traverser le tout-Paris pour rejoindre la Guinguette d’Angèle. Pendant cette traversée, le groupe discute et partage quelques anecdotes pleines d’humour. Rien ne nous prédestinait à nous rencontrer un jour et pourtant on dirait que l’on se connait depuis longtemps. Notre point commun ? Nous sommes toutes des femmes et cela suffit pour faire de nous des complices. Ce détail change tout, surtout aujourd’hui. Notre manière de voir le monde, de vivre notre époque et d’appréhender l’actualité nous rapproche irrémédiablement.
12h00 : Derrière une grande porte cochère bleue, sur une avenue piétonne commerçante, se cache un petit paradis : le jardin secret d’Angèle. Sa petite maison de poupée nous est ouverte pour le déjeuner ! Mais attention, ici, tout est beau, tout est bio, tout est bon ! Et on déguste !
Pourtant, avant la dégustation, il faut bien mettre un peu la main à la patte. Me voilà les doigts englués dans une texture verdâtre composée de matcha, de dattes et d’amandes pour réaliser une des recettes favorites d’Angèle ! Oups ! Mes petites portions n’ont pas l’air aussi appétissantes que celles faites par mes collègues. Décidément, la prochaine lauréate de TopChef ne sera sûrement pas moi. Heureusement qu’Angèle est là pour m’aider à ne pas faire bruler le pudding de tapiocca ! Je m’en sors in extremis et je préfère me concentrer sur ces petits cookies matcha-chocolat blanc que je reluquais depuis mon arrivée. Un autre point commun ? Nous sommes toutes très gourmandes, parce que nous le valons bien !
14h30 : Troisième halte au cœur du Marais, rue Saint Antoine (entre Bastille et Saint Paul) dans l’atelier de Déborah Amaral. Elle est la créatrice de Pantheone, un label mode parisien, mêlant Collections prêt- à-porter et Studio de Création couture. Déborah est à la tête d’une équipe de jeunes femmes audacieuses. Son truc à elle ? Les casquettes ! Elle les déchire, les twiste et les assemble en nids d’abeilles par exemple pour réaliser une jupe. D’ailleurs, le succès de la «robe casquette» fut l’élément déclencheur de l’aventure Pantheone dont l’ADN est de détourner les codes du streetwear. Défiant les frontières de la mode, loin de la tour Eiffel et des podiums habituels, Déborah nous prouve qu’il existe un autre Paris, celui d’un univers authentique, décomplexé et visionnaire… celui de Pantheone! Dans son atelier, on découvre une garde-robe qui conjugue pop culture féminine et vestiaire masculin. Un face à face entre matières nobles et matières brutes. Une battle entre imprimés symboliques et découpes géométriques. Un bras de fer entre allure street et esprit couture. À la fois conquérante et garçon sensible, je suis séduite par l’idée d’une femme qui joue des codes de sa génération.
Après nous avoir montré quelques unes de ses belles pièces, Déborah nous propose de réaliser une robe-casquette. Fabuleux ! Hélas, mon enthousiasme retombe quand je commence à évaluer mon potentiel stylistique. Mais, mes nouvelles collègues m’encouragent et toutes ensembles nous unissons nos forces pour engager une improvisation sur le modèle-couture que nous criblons d’aiguilles ! Si le résultat n’est pas à la hauteur des pièces de Déborah – évidemment ! -, il apparaît néanmoins ‘intéressant’ aux yeux de la créatrice.
A la fin de cette journée de la femme, j’ai appris une chose essentielle. Je ne suis pas la Frida Khalo du 21ème siècle, ni la Julie Andrieu ‘new generation’, ni même la Phoebe Philo française ! Et tant mieux ! J’accepte ce que je suis en tant que femme avec mes défauts autant que mes qualités. Je m’accroche et m’accrocherai aussi longtemps qu’il le faudra dans mon métier de journaliste mode. N’est-ce pas là la finalité de toute femme ? S’épanouir dans ce qu’elle aime, vivre d’expériences en tout genre, de rires, de partages et d’amour ? #SheWearsTour2016 : je crois que j’ai fait le tour de la question… jusqu’à l’année prochaine ! »