Autoproclamée franc-tireur de la mode, comme à son habitude Agnès B brise les conventions et nous délivre avec toute sa générosité une belle histoire, poétique et pleine de véracité. Intitulée Les cygnes comme des filles, les filles comme des cygnes, cette collection est une ode à la femme.

Tel un cygne, gracieuse, lumineuse et inspirante, la femme Agnès B évoluait fièrement dans l’enceinte du Palais de Tokyo ce mardi . Pour parfaire cette nouvelle histoire, la plus arty des créatrices ne s’est pas cantonnée aux nuances noires qui incarnait sa marque de fabrique depuis de longues années. Son vestiaire intemporel adopte de nouvelles couleurs, les motifs 70’s côtoient des gris irisés et teintes chocolat. Simplicité et qualité sont alors les maitres mots, les matières souples et élégantes qui s’adaptent à toutes les morphologies viennent nous séduire.

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Alors qu’on s’insurgeait sur le sort de la diversité au sein des podiums français dans le dernier numéro Modzik, on apprécie d’autant plus le choix des modèles pour ce défilé. Des femmes aux origines variées, de la Bielorussie à la République Dominicaine en passant par le Vietnam, les mannequins incarnent une mixité qui se fait trop rare dans les coulisses de la mode française. Agnès B a pour éthique de ne jamais embaucher des mannequins trop maigres et on la remercie. La créatrice donne une belle leçon aux autres maisons françaises, il est justement plus agréable de voir des femmes  ayant des courbes parce que chaque femme peut s’identifier en la femme Agnès B.

Bien que les looks soient relativement simples, on aime particulièrement la douce énergie qui émane de ce show. L’exploration des coupes et des matières ainsi que la finesse des détails viennent rebooster des classiques. Et pour clore le défilé, la créatrice a réinventé la robe de mariée, lors de la saison précédente elle revisitait déjà la fameuse combinaison de travail en une robe de mariée, aujourd’hui celle-ci se féminise et prend l’aspect d’une combinaison près du corps aux allures indéniablement disco. Avec un tel final, on se dit que nous n’avons pas fini d’aduler les créations d’Agnès B.