Rencontre avec l’artiste Inès-Olympe Mercadal et le directeur général de l’Alcazar, Fabrice Gilberdy, deux figures du tout Paris, qui collaborent, pour nous offrir un trésor, qui fait fuir l’ennui dans sa boite de Pandore.

Portraits de Inès-Olympe Mercadal et de Fabrice Gilberdy

   

Ce jour là je vis un terrible déboire, car l’attachée de presse est en retard, et dans Paris il y fait un froid de canard. Alors je me dis que cette rencontre commence sous un mauvais hospice, pourtant en arrivant l’Alcazar j’y suis chaleureusement accueillie par Inès et Fabrice. Plongée dans cette nouvelle matrice, je me retrouve soudain spectatrice, d’un lieu qui me transporte dans un merveilleux voyage, où le Temps soudain n’a plus d’âge, et où honnêtement aucun mot, ne peut décrire l’âme insolite de ce restau. L’Alcazar est réellement un lieu qui n’existe nulle part ailleurs, hormis dans l’imaginaire des doux rêveurs. Il regorge de nature, de peinture, de sculpture, de marbre, de bois, et de cuir, et comme ici il semble interdit d’interdire, on y trouve également des boules à facettes, car à l’Alcazar gastronomie se conjugue avec fête.

Pics are courtesies of Alcazar

Inès et Fabrice sont deux feux d’artifices, et pourtant chez eux rien n’est factice. Hauts en couleur, ils ont un énorme cœur, et tandis que ces deux personnages à l’élégance rare, me racontent leurs histoires, je rentre dans leur monde, et de nouveau le réel y succombe. Pour nous autres simples mortels, voir le bout de notre nez déjà nous émerveille, mais pour Inès et Fabrice, ce serait un supplice. En effet ces deux personnages ont dédié leur vie, à une nouvelle mythologie, pour combattre l’ennui. Inès, qui est d’origine Corse par sa mère, et de Minorque par son père, est une bourgeoise, mais si tu la croises, n’ai crainte qu’elle te toise, car le cœur de cette artiste est universel, et toutes les histoires de vie l’émerveillent. Tout comme Fabrice d’ailleurs, qui depuis toujours est tel un moissonneur, un moissonneur d’histoires de vie, dont au quotidien il se nourrit. Certes Inès a appris la cuisine avec sa grand mère Madeleine qui est d’origine bretonne, mais elle qui a gardé son âme de môme, cuisine désormais à l’instinct, et pour ses choix de vie elle a pris le même chemin. Alors après avoir fait des études de lettres, elle a travaillé chez Technikart, a monté une entreprise de fourrure puis de bijoux, mais seule devant sa liberté elle se mettrait à genoux, alors celle qui est riche de son histoire, a décidé de nous la raconter à travers ses objets d’art. De fait dans son travail le classicisme qu’elle a connu durant son enfance, est mis à la potence, et comme elle trouve que le bruit, est la meilleure arme contre l’ennui, et qu’elle n’aime pas le déjà-vu, elle a créé entre autres une collection nommée Chahut. Fabrice pense que si ses pièces étaient une musique ce serait le « Boléro de Ravel », et je trouve que ça leur sied à merveille. Il trouve également que son travail est tel de la pâte à modeler et ce n’est pas faux, car en plus de répondre à la définition universelle du beau, ses objets nous ramènent avec élégance, aux tendres souvenirs de notre enfance. Quant à Inès, qui pour moi est au-delà des modes, elle veut que son travail casse les codes, car pour elle on se met à table pour vivre un moment convivial, mais qui à son image doit rester théâtral.

Pièces du label d’ Inès Olympe Mercadal, IOM

             

Pics are courtesies of IOM

Fabrice est un personnage, et on pourrait penser que la fête la prise en otage, car l’Alcazar est également un lieu où la nuit s’ensauvage. Alors en l’interviewant j’ai cru ouvrir la boite de Pandore, mais en réalité j’avais tort. Fabrice est une personne rare, qui à chacune de ses histoires, vous parle d’amour, de convivialité, de partage et de savoir. Alors certes de la bouche de cet érudit d’origine bordelaise, ne semble sortir aucune fadaise, mais pas d’inquiétude il vous mettra à l’aise, car son intelligence, rime également avec bienveillance. D’ailleurs il a l’honnêteté de dire que sa culture, n’était à l’origine qu’une bouture, mais transformée par Pierre Bergé en un Eden, elle fait désormais partie de son ADN. Fabrice est également habité par l’art, ce qui se voit dès votre entrée à l’Alcazar. En effet, il y expose des œuvres d’artistes connus ou pas encore, tout comme dans son autre trésor, sa Villa des Arts de Blaye, où il y présente des artistes régionaux et internationaux. Son premier émoi artistique fut pour le travail de Gustave Moreau, puis devant les peintures de Christian Gardair il est tombé de haut, car son travail de pointillisme est pour lui la définition même de l’ humanisme : des points tels des fils qui tous nous relient, et où la haine et la solitude tombent par conséquent dans l’oubli. Fabrice contrairement à Inès est fils de prolétaire, mais comme elle il a découvert l’art de la table grâce à sa grand-mère. En fouillant dans ses placards, il est non seulement tombé amoureux de cet art, mains également de leurs histoires, alors désormais il ne cesse de chiner ces objets si bavards. Fabrice est réellement un homme extraordinaire, et même si sur certains points de sa vie je dois me taire, je crois que cet homme est un oracle, mais tout de même humain puisqu’il voue un culte aux stars du spectacle. On peut citer Michel Drucker ou Line Renaud, présente en permanence à l’Alcazar à travers un tableau. Fabrice est également un homme qui abat les cloisons, car comme je vous l’ai dit l’Être Humain est l’une de ses grandes passions, alors il est vrai que ” We Are Family” pourrait être sa chanson. D’ailleurs il organise chaque samedi soir, la Love Night à l’Alcazar, et c’est l’idéal pour y oublier ses déboires car à l’instar de Fabrice, les murs de cet édifice, répètent en écho du bas jusqu’en haut : «  Amour, Amour, Amour toujours ».

Inès et Fabrice certes se connaissaient déjà mais ils ont fait plus ample connaissance, lorsque Fabrice se rendant à Minorque pour trois jours de vacances, fit preuve de malchance. Accueilli dans le foyer de celle qui allait devenir sa partenaire créative, l’idée d’une collab est née dans leurs esprits de manière hâtive, alors, comme quoi, parfois, on croit être perdu dans un trou noir, mais en réalité il n’y a pas de hasard. De leur passion commune pour l’art de la table et de la fête, sont nées des assiettes. Quant au chef de l’Alcazar, Guillaume Lutard, il s’est inspiré des origines espagnoles de l’artiste pour créer une entrée signature lui rendant hommage, servie dans ses assiettes aux couleurs sauvages.

La collaboration se compose en 3 temps :

Une entrée créée par le chef de l’Alcazar qui rend hommage aux origines d’Inès-Olympe Mercadal : poulpe grillé façon Plancha accompagné d’une sauce tomate épicée et d’un caviar d’aubergine.

Le cocktail Olympe à base de Gin, pour « bailar » toute la nuit !

Les tables du restaurant sont habillées des céramique IOM

Retrouvez le label d’ Inès-Olympe Mercadal, IOM sur https://inesolympemercadal.com/ et l’Alcazar au 62, rue Mazarine et sur http://www.alcazar.fr/