La troisième édition du festival F.A.M.E, pour film & music experience, le festival lancé par la Gaîté Lyrique se déroulera du 10 au 13 mars prochain. On vous donne un avant-goût de la programmation.
Pour ceux qui auraient loupé les deux premières éditions, F.A.M.E c’est quatre jours de films à découvrir ou à revoir, de concerts et de rencontre autour de la musique et de la pop culture. Cette année, le festival s’est enrichi de première internationales comme pour Tunisia Clash, qui suit les rappeurs tunisiens depuis la chute du régime de Ben Ali, des séances spéciales, des projections de films rares et des conférences. Si on vous conseillerait bien de rester les fesses vissées au siège de la Gaîté, on a préféré faire une petite sélection des films à ne pas louper durant le festival.
Tunisia Clash
Quand la dictature s’est fait la malle peut-on enfin tout dire ? Avec Tunisia Clash, sorti en 2015, le réalisateur Hind Meddeb suit Phenix, Weld el 15, Emino, Madou et Klay Bbj des rappeurs tunisiens qui suite à la chute de Ben Ali prennent aujourd’hui le micro afin de critiquer le nouveau gouvernement. Leur histoire prouve que suite à la dictature, ce n’est pas forcément une démocratie plénière qui prend la relève. Loin du rap français mainstream que l’on connaît aujourd’hui chacun d’entre eux utilise le hip-hop comme un moyen de faire pression sur le gouvernement pour plus de justice sociale ce qui leur vaut d’être arrêtés, emprisonnés, harcelés. Road trip émouvant et plein d’espoir, Tunisia Clash nous emmène dans une cavale sans fin auprès de la liberté.
Tunisia Clas de Hind Meddeb (2015)
Samedi 12 mars à 20h
Séance spéciale : trois films courts, glamours, sensuels sexuels
La Gaîté Lyrique rend hommage au cinéma glamour avec We chose the milky way, Fanfreluches et idées noires et Roxette. Si on retrouve dans chacun d’entre eux des paillettes et une superficialité savoureuse, chacun de ces courts-métrages apporte une vision de la féminité dans ce qu’elle a de plus fort et fragile. Du Girl Power déluré de We chose the Milky Way, aux orgies enthousiastes de Fanfreluches et idées noires en passant par une rencontre avec des fans de Roxy Music dans Roxette, cette séance devrait donner un coup de douce naïveté à votre passion pour la musique.
We chose The Milky Way de Eva Marie Robro (2015)
Fanfreluches et idées noires d’ Alexis Langlois (2015)
Roxette de John McManus (1977)
Vendredi 11 mars à 20h30
Roxette (1977) from NWfilmarchive on Vimeo.
Stupor Mundi I & II
Il va falloir vous parler de ces deux films que nous n’avons pas vus, car ils sont en cours de montage. Alors pourquoi les voir me direz-vous ? Parce que les deux films explorent l’histoire des Freaks du Los Angeles des années 70, partant de la musique de Frank Zappa jusqu’à la transformation politique des hippies en guppies des années 80, jusqu’à nos jours. À quoi il faut s’attendre ? À un méticuleux travail d’archives mêlé à un bordel d’images poétiques et dissonantes. Avis aux curieux !
Stupor Mundi 1 – rituel de décapitation du pape
Stupor lundi 2 – les hommes qui mangèrent la montagne
de Thomas Bertay et Pacôme Thiellement (2016)
Dimanche 13 mars à 17h
Inside the mind of Favela Funk
Destination Rio de Janeiro où dans les quartiers défavorisés la Favela Funk bat son plein. Musique pornographique par excellence, le documentaire va à la rencontre des musiciens, danseurs et fans de cette funk pas comme les autres. Les réalisatrices se sont surtout intéressées au regard des femmes ; comment se retrouvent-elles dans cette musique qui fait l’apologie du sexe et de la misogynie ? Un film brutal autant par les conditions dans lesquelles vivent les protagonistes que par la musique qui les fait vibrer et surtout une capture sur le vif de la société brésilienne dans les favelas.
Inside the mind of Favela funk par Fleur Beemster et Élise Roodenburg (2015)
Samedi 12 mars à 15h30
The Decline of Western Civilisation II : The Metal Years
C’est le film qui clôturera le festival. Réalisé en 1988 The Decline of Western Civilisation II : the metal years est le deuxième volet de la trilogie de Penelope Spheeris. Suivant la scène underground du Los Angeles de la fin des années 80, la réalisatrice de Wayne’s World, a suivi pendant 20 ans la scène musicale underground de la ville californienne. Pour ce deuxième opus, c’est le Hair Metal et ses excentricités capillaires qui ont capté son attention. Ozzy Osbourne, Poison, Lemmy, à coup de scènes chocs, d’interviews barrées de groupies et de vodka la réalisatrice retrace le « heavy metal way of life » de cette joyeuse bande du Sunset Strip. Un véritable appel à l’hédonisme.
The Decline of Western Civilisation II : The Metal Years par Penelope Spheeris (1988)
Dimanche 13 mars à 19h30
F.A.M.E FESTIVAL
DU 10 AU 13 MARS
À LA GAÎTÉ LYRIQUE
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