Découvert par hasard en 2016, le photographe camerounais Michel Papami Kameni est resté discret tout au long de sa vie avec un parcours commencé en 1964 jusqu’à l’annonce de sa mort en mai 2020.

 

Studio Kameni
Studio Kameni / Benjamin Hoffman

Michel Papami Kameni connu sous le nom de Papami, a réalisé un travail fantastique mais oublié par ses compatriotes. mais en 2016, un photographe français découvre son œuvre et il  est immédiatement séduit par ses milliers de clichés qui sont une preuve de l’histoire d’un Pays, d’une ville et d’une activité aujourd’hui disparue, celle de photographe de proximité.

Studio Kameni
Studio Kameni

 

On connaît les travaux de Malick Sidibé ou Seydou Keïta qui sont des encyclopédies visuelles de la vie active et sociale africaines. Mais de nombreux photographes du continent disparaissent ou tombent dans l’oubli, il est donc urgent de sauver leurs œuvres.

Les photographies de Papami nous parlent et nous révèlent la formidable ambiance qu’il régnait à Yaoundé la capitale du Cameroun.

Les yaoundéens de toutes les échelles sociales défilaient au Studio Kameni pour être immortalisés et on ressent une gentillesse et un bonheur rempli de simplicité dans les photos de Papami.

 

Studio Kameni
Studio Kameni

 

Il débute vers 1950 suite au soutien de son oncle, ancien photographe de l’armée coloniale française, ce dernier l’inscrit à l’école, lui offre son premier appareil et l’initie à la photographie.

En 1954, c’est le tournant pour lui il est envoyé en mission afin de photographier des milliers de camerounais car la France souhaite établir des papiers d’identité de la population, une activité qui perdura jusqu’à l’indépendance du Pays.

En 1963 un photographe français lui apprend les rudiments de l’éclairage et notamment du développement en chambre noire. Il se met à la recherche d’un endroit rêvé pour créer son studio photo qui immortalise la population de Yaoundé.

Il a photographié des femmes, des hommes habillés en cowboys, des prisonniers de la prison de Yaoundé ou des demandes de la Police, on voit l’importance des photographes à cette époque une époque de rêve et et de désirs d’émancipation.

Il savait captivé le traditionnel avec cette modernité qui commençait à gagner la capitale camerounaise.

Studio Kameni
Studio Kameni

Le photographe français Benjamin Hoffman le découvre par hasard  et après une longue approche, il a l’accord du “Vieux” et de sa famille. Benjamin qui est depuis devenu un proche de notre homme et de son entourage essaie de partager l’héritage de ces merveilleuses images.

Aveugle depuis le début des années 2000, M.Kameni est toujours présent dans l’esprit de son studio qui est repris par son fils qui perpétue son travail. Malgré sa disparition récente Papami nous laisse un patrimoine inestimable de l’histoire du Cameroun.

 

Studio Kameni
Studio Kameni

Studio Kameni

Benjamin Hoffman