Modzik

Le 16 juillet dernier, Reebok créait la surprise en annonçant le lancement d’une ligne de produits de soin dédiée aux ongles. Oui vous avez bien compris, le géant anglais ne se cantonne dorénavant plus aux sneakers et aux produits de sport. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il compte bien mettre les petits plats dans les grands en prenant part au business ultra juteux des produits de beauté. Pour commencer, qui de mieux que Cardi B, son égérie depuis novembre dernier, pour illustrer à merveille cette nouvelle gamme étonnante ? Okuuuur.

Il semblerait que Reebok ait de l’humour et sache tirer partie des atouts de ses égéries. Son dernier coup en date ? Une vidéo, dans laquelle on découvre Cardi B dans un salon de coiffure. Tout semble parfaitement normal jusqu’à ce que la rappeuse s’aperçoive que les lacets de sa Reebok Club C sont défaits. Ni une ni deux, pas besoin de se pencher, ses ongles s’allongent pour pouvoir faire le boulot sans que l’interprète de « Press » n’ait à bouger d’une semelle. Une séquence pleine d’humour qui montre l’incroyable sens de l’autodérision dont fait preuve Cardi B.

“En travaillant avec Cardi sur ‘Nails’, nous voulions créer un moment à la fois authentique pour elle tout en sortant de la routine et en proposant quelque chose de plus captivant qu’un simple caméo de célébrité”, a confié Inga Stenta, en charge du marketing mondial pour Reebok, dans un communiqué. “Nous avons adopté une approche différente en la mettant dans une situation quotidienne qui prend un tournant inattendu, en mettant en avant les emblématiques Reebok Club C d’une manière totalement unique.”

Une image qui vaut son pesant d’or

Depuis le début de sa carrière, Cardi B se construit une image pour le moins excentrique. Entre ses perruques valant des dizaines de milliers de dollars, ses tenues et ses ongles XXL elle a réussi le pari audacieux de devenir une véritable icône moderne que les marques s’arrachent à prix d’or. Reebok, Pepsi, Spotify… Tous ces grands noms font aujourd’hui appel à elle et ce n’est pas que pour ses phrases catchy mais plutôt pour son image et sa personnalité brûlante que la star est particulièrement demandée.

Une belle revanche sur la vie car à ses débuts, aucun créateur ne voulait l’habiller à cause de son passé houleux de stripteaseuse. Aujourd’hui, les choses ont bien changé et au-delà de faire partie des performeuses les mieux payées du monde, elle est aussi portée aux nues par les plus grands créateurs qui l’invitent en front row de leur défilé. Un compte de fée moderne, à coup de griffes ornées de diamants, de twerk endiablés et de talons de 15 mais pas que ! Un travail du paraître aussi, qui n’est probablement pas sans aller avec les changements de mentalités. Aujourd’hui, selon le cabinet de conseil Bain & Company. « La mode va chercher dans le hip-hop des valeurs qui parleront avec le ton juste à la jeune génération, très engagée, souligne Serge Carreira pour Elle. Les maisons y trouvent une street crédibilité ainsi que de la diversité. Et puis il y a l’humour. Le hip-hop est dans le détournement des signes, et les créateurs aiment les décalages. Il suffit de regarder comment Balenciaga joue avec les codes popu. Gucci vient de signer avec Dapper Dan pour une collection vendue dans sa boutique de Harlem ouverte en janvier alors que ce couturier du quartier, adulé par les rappeurs, achetait dans les 80s des rouleaux de tissu à logos pour recréer ses propres pièces et se faisait poursuivre par Fendi. »