LA COVER DIGITALE

LE SHOOTING

CRÉDITS PHOTO/SHOOTING :

Photographe Yann Morrison – Styliste Emeline Piot – Makeup Artist Dyva – Chef de Projet / Coordination Deniz Akkoyunlu

RHYTHM. BY MODZIK SHOW

CRÉDITS MODE :

TERRELL : Gilet Homme Plisse Issey Miyake — Chemise G-Star Raw — Pantalon Homme Plisse Issey Miyake — Bagues Thomas Sabo — Bob Diesel — Chaussure Dr. Martens,

ANTHONY : Gilet Sisley — T-shirt Koché — Pantalon Homme Plisse Issey Miyake — Bonnet Mosse Knuckles — Lunette Etnia Barcelona — Chaussure Dr. Martens

CRÉDITS LIVE :

CHEF DE PROJET / COORDINATION Deniz Akkoyunlu –  PHOTOGRAPHE Yann Morisson – RÉALISATION / DIRECTION ARTISTIQUE Marion Morin – PRODUCTION / IMAGE  Sébastien Joubert / C U M B A Y A – 1er ASSISTANT CAMÉRA ET LUMIÈRES Elijah Regent – 2ème ASSISTANT CAMÉRA ET LUMIÈRES Paul Ferrus – CAPTATION / MIXAGE Nicolas Panier – STYLISTE Emeline Piot – MAKEUP ARTIST Dyva

L’INTERVIEW

Quand et comment le groupe THe LYONZ est-il né ?

Anthony : THe LYONZ est né il y a quelque temps, on s’est rencontré pour la première fois entre 2009 et 2010. On faisait tous les deux de la musique chacun de notre côté. On est rapidement devenus potes et on a commencé à travailler en groupe avec d’autres amis qu’on avait en commun. Après avoir travaillé quelques années avec ce groupe, Terrell et moi avons commencé à explorer de nouveaux sons, on s’est mis à tester des choses différentes qui nous inspiraient, c’était aux alentours de 2013. Et puis on s’est dit : pourquoi ne pas essayer de faire un projet avec ces nouveaux morceaux sur lesquels on travaille. On a donc sorti notre premier album en tant que THe LYONZ en 2015. Voilà en gros comment a démarré le groupe.

Que signifie votre nom THe LYONZ ?

Anthony : Ça n’a pas de réel signification en soit, j’utilisais déjà le nom de THe LYONZ avant de rencontré Terrell et qu’on commence à travailler ensemble. J’aime surtout le fait que ça reste un peu abstrait. Quand on entend le nom “THe LYONZ” on ne sait pas vraiment s’il s’agit d’une personne ou d’un groupe, c’est quelque chose qui me plaît. À l’époque je me disais déjà que c’était destiné à grandir, que ça aurait un effet boule de neige en quelque sorte. Le nom est assez commun mais on l’écrivant de cette façon, avec ce “e” en minuscule et le “L-Y-O-N-Z”, ça évoque notre volonté de voir les choses différemment.

Comment composez-vous vos morceaux ?

Terrell : Il y a de nombreuses manières d’aborder une composition. Pour ce projet par exemple, Anthony avait déjà un idée de morceau qu’il a développé de son côté, il me l’a envoyé et j’ai commencé à écrire dessus. Parfois on fonctionne de cette manière, mais je pense que ce que l’on préfère c’est lorsqu’on est ensemble au studio côte à côte et qu’on démarre de zéro. On commence à jouer sur le synthé, on va tester des drums, ajouter des instruments… ouais, démarrer de rien et expérimenter à deux je pense que c’est clairement ce qu’on préfère en terme de processus créatif.

Vos principales influences ?

Terrell : Je pense que ça vient de tout. Ce que je vois, les films, les styles, parfois la mode, les défilés, les livres, la musique… l’inspiration vient avec les choses du quotidien.

Anthony : C’est la même chose pour moi. Je trouve l’inspiration quand je sors, en me promenant la nuit par exemple. Ou même en étant dans une pièce, tu captes l’atmosphère qui y règne, ça fait surgir une émotion que tu vas porter avec toi et que tu exprimes une fois de retour en studio.

Comment vous est venu l’idée pour ce nouvel album ?

Anthony : C’est venu assez naturellement. C’est la raison pour laquelle les albums prennent du temps parfois, car tu attends ce moment qui va te frapper en plein visage et faire naître une idée concrète de ce que tu veux. On a peu à peu affirmé un style qu’on a développé, notamment en appuyant plus sur le côté électronique de nos productions. On voit ça comme une nouvelle étape, le nom de l’album “Change in Colour” évoque cette idée qu’on peint toujours de la même manière mais qu’on a changé les couleurs de notre palette.

Vous avez voyagé entre Montréal et Paris pour écrire cet album. Qu’avez-vous trouvé à Paris que vous ne retrouvez pas à Montréal ?

Terrell : L’énergie et l’inspiration. On vient de Montréal et on y a passé toute notre vie, c’est là bas qu’on a fait tous nos anciens morceaux. Être dans un nouvel environnement a été très bénéfique en termes de créativité. On a trouvé de nouvelles idées, on a essayé de nouvelles choses et on est allé à des endroits dans lesquelles on avait jamais été, notamment le studio dans lequel on a travaillé. Être en studio à Paris c’était génial, on a pu avoir à disposition différents types de matériel, c’est le genre de chose qui nous a permis de trouver de nouvelles sonorités. Il y a plus à trouver à Paris qu’à Montréal je pense.

Quelles sont les principales différences entre Montréal et Paris en termes de mode et de musique ?

Terrell : Probablement l’argent. Il semble y avoir beaucoup plus d’argent dans la scène artistique en France, que ce soit dans la musique, dans la mode, dans les musées… globalement en ce qui concerne l’art j’ai le sentiment qu’il y ait plus de choses qui se passent en France.

Anthony : Je pense aussi que la culture ici est en quelque sorte plus développé. Il y a bien plus de gens dans une ville comme Paris, les choses qui seraient de niche à Montréal ont bien plus d’audience à Paris. Et historiquement aussi c’est une ville très riche.

Pour Change in Colour vous avez décidé de sortir deux morceaux chaque mois au lieu de dévoiler l’album d’un coup, pourquoi ce choix ?

Terrell : C’était une décision qu’on a prise en raison du Covid. On était dans une position où soit on sortait l’album au milieu de la pandémie, sans pouvoir le jouer en concert et le présenter comme on le voulait ou alors on étirait sa sortie sur plusieurs mois. On a donc décidé de le sortir via 2 titres tous les mois, accompagné d’une cover dédiée. Ça nous a poussé à penser différemment.

L’ambience de vos clips est très cinématographique, envisagez-vous d’autres projets dans des productions audiovisuelles ?

Terrell : Oui clairement, j’adorerai faire un film un jour.

Terrell tu es aussi un créateur mode, comment t’est venu cet attrait pour le design ?

Terrell : Je dirai pas que je suis un designer certifié. J’ai fait un peu de couture pendant la pandémie, j’avais beaucoup de temps et j’ai toujours été intéressé par la mode. J’étais entouré de quelques créateurs mode, je voyais un peu comment il fallait coudre mais je n’avais jamais réellement essayé moi-même. J’ai finalement eu le temps de m’y mettre et j’ai fait quelques tenue. J’en porte une d’ailleurs dans le clip de Bird’s Eye View, c’est celle tout en grise avec le grand chapeau. C’est quelque chose que j’ai envie de continuer, il faut que je m’entraîne mais c’est dur ! (rires)

Avec quelle créateur mode aimeriez-vous travailler ?

Terrell : Il y en a deux auxquelles je pense là. Il y a les deux soeurs Toogood qui ont fondé la marque Toogood, et Yohji Yamamoto.

Anthony : Pour ma part j’aimerai beaucoup faire une collaboration pour un modèle de Sneakers.

Si vous deviez choisir une égérie pour vos créations ?

Anthony : J’aimerai bien quelqu’un avec le style de Anya Taylor Joy. Il y a aussi la photographe Dana Trippe. Je dirai ces deux femmes, je trouve qu’elles dégagent vraiment quelque chose.

À quel point la mode influence-t-elle votre musique ?

Terrell : Les deux sont similaires sur de nombreux points, tous deux sont une émotion. Parfois tu te sens d’une certaine manière et donc tu vas t’habiller d’une certaine manière. C’est la même chose avec la musique, si je me sens calme je vais écouté quelque chose de plus doux, si je suis dans une humeur triste je vais plutôt écouté quelque chose de plus triste. Je pense qu’en termes d’inspiration ça aide beaucoup.

Anthony : Pour ma part je me rends compte que la manière dont je suis habillé lorsque je vais au studio peut avoir une influence sur ma musique. Par exemple si je porte un baggie, quelque chose d’assez Hip Hop, je vais avoir tendance à faire un son qui se rapproche de ça.

Quelle marque représenterait le mieux l’univers de THe LYONZ ?

Anthony : C’est une question très difficile. On revient à ce qu’on disait, ça peut changer en fonction des émotions ou du ressenti sur le moment. On prenait l’exemple des tenues qu’on porte par rapport à notre humeur et j’ai le sentiment que c’est pareil pour notre musique. Pour cet album, on a vraiment réussi à conscientiser ce qu’on voulait, bien plus que pour nos précédents projets. Donc pour répondre à la question “quelle marque nous représenterait le mieux”, je dirai que c’est quelque chose qui change constamment.

Terrell : On porte beaucoup de marques et de styles différents, on peut s’habiller tout en noir et le lendemain mettre un costume coloré. Ça varie tout le temps.

Votre meilleur souvenir sur scène ?

Terrell : Le Festival Jazz à Montréal en 2016, probablement. J’aurai pu dire celui de Montreux mais il n’y avait pas de public, c’était un autre genre de sensation. Ou alors la Jam Session du Festival Jazz de Montreux, il avait organisé un Open Mic, c’était incroyable, j’étais très nerveux avant la performance mais c’était un super moment.

Anthony : C’est exactement les mêmes pour moi.

Votre morceau préféré de l’album ?

Anthony : Je ne sais pas trop, chaque morceau a son univers. C’était “Right of Asylum” au début, puis après quelque temps “Ecstasy”, maintenant je suis plus sur “Strangers in the Endless”. Ça a tendance à varier, mais je pense que celle-ci sont au dessus pour moi.

Terrell : Je pense que “Now We Dance” est mon morceau préféré et probablement le meilleur titre qu’on ait produit.

THe LYONZ : Change in Colour (album)