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Le défilé Mowalola s’est déroulé le 15 septembre en marge de la Fashion Week de Londres, dans une zone assez excentrée, proche de l’aéroport. Quand certains professionnels du milieu n’avaient pas fait le déplacement, Kanye West et sa femme Bianca Censori tous deux proches de la créatrice étaient placés au premier rang, l’un habillé entièrement en noir, l’autre vêtue d’un body immaculé. Un morceau inédit du prochain album de l’artiste faisait d’ailleurs partie de la bande son du défilé qui comprenait également un titre du groupe Alien Ant Farm et un autre de Nicki Minaj. La collection qui s’intitule Crash est un écho direct au film de David Cronenberg sorti en 1996.

Le défilé s’est ouvert sur la mannequin Irina Shayk parée d’une longue robe métallisée au logo rouge inspiré de celui de la marque Everlast. Ont suivi plusieurs silhouettes en denim, portant tantôt des pantalons ou des jupes (très) taille basse. Une grande partie des mannequins n’étaient pas chaussé.e.s, des chaussettes hautes de couleurs ou des attelles suffisant à créer l’illusion.

 

Image par Filippo Fior pour Vogue Runway.

 

Habituée à détourner les logos, la marque a cette fois-ci repris des drapeaux de plusieurs nationalités (parmi elles, le Japon, le Royaume-Uni) pour en faire des mini-jupes. L’utilisation du drapeau de l’Arabie saoudite a entrainé une grande polémique sur les réseaux sociaux par la suite relayée par les médias poussant ainsi la créatrice Mowalola Ogunlesi a présenté ses excuses dans une série de tweets. Le site de Vogue Runway a d’ailleurs fait disparaitre l’image dans laquelle figurait la mini-jupe verte.

 

« One of my key inspirations for SS24 was to use the national flags of different countries. After the show, I found that one of these flags – Saudi Arabia– features sacred words, and it’s use has caused great offense. Now that I’ve been educated on this topic, I sincerely apologize for this. I’ll ensure this design is removed from the collection. I deeply regret any hurt or offense my oversight may have caused. »

« La nouvelle collection reposait en partie sur l’utilisation de plusieurs drapeaux. Après le défilé, j’ai appris que sur l’un d’eux – celui de l’Arabie saoudite – figure des termes sacrés et son utilisation a offensé un grand nombre de croyant.e.s. Maintenant que je suis renseignée sur le sujet, je m’excuse sincèrement de l’avoir fait. Je ferai en sorte que la jupe soit retirée de la collection. Je regrette profondément d’avoir blessé ou offensé qui que ce soit par ignorance. » (traduction personnelle)

La Fashion Week de Londres semble s’inscrire dans le même registre que celle de New-York : scandaleuse. Quand sera-t-il pour celle, imminente, de Paris ?