Flashback FM est album teinté de références old school des années 80’s & 90’s, fruit de la collaboration Møme & Ricky Ducati, entre la France et Los Angeles. Opérant un véritable changement artistique, avec ce projet Møme affiche une nouvelle indépendance dans sa musique. Le tout est porté par le single ‘I Know” qui symbolise pour les deux artistes séparés entre L.A. et Paris, un morceau qui évoque la recherche de connexion avec l’autre, la création des dynamiques, des ponts traversant le chaos. On retrouve les 2 protagonistes dans le clip où ils sont chacun dans un univers différent, ils se tendent la main pour retrouver ce partage d’énergie, cette connexion dont l’humain a tant besoin – un clin d’œil qui fait penser à leur vie réelle, chacun d’un coté de l’Atlantique.

Møme & Ricky Ducati : Flashback FM (album)

Niçois d’origine, Møme a publié son premier album Panorama en 2016 après plusieurs EPs (dont le fameux Aloha) ainsi que la BO du film Shelter en 2019. Sa première approche avec Ricky Ducati date d’ il y a 5 ans alors qu’il officiait sous le nom Midnight To Monaco), mais la collaboration avec chanteur canadien basé à Los Angeles s’est réellement concrétisée avec le titre “Sail Away” en 2018 (+ 15 Mo de streams dans le monde). Quand à leur nouveau projet commun Flashback FM il sort ce vendredi 12 février en précommande ici.

A l’occasion de la sortie de leur album, ils signent pour Modzik une playlist exclusive avec cette note d’intention assumée :

Une playlist qui nous rappellera la nostalgie de la musique analogique.

møme © Felix Misslin

D’où vous est venue l’envie de faire un album comme Flashback FM : une balade en voiture, la nostalgie des radios FM des 80’s ou vous avez revu Retour vers le futur (ahaha)… ?

Ahah non mais on a vu le biopic de Queen – Bohemian Raphsody – il y a 2 ans, et même si on avait déjà quelques démos on s’est dis à ce moment la qu’il était temps d’assumer à fond notre musique! A l’époque notre premier single « Got it made » était déjà prêt, bien qu’il ne soit sorti qu’il y a à peine 6 mois. On a toujours aimé la texture l’esthétique et le son du début des années 80, au moment ou les synthé on commencer à prendre de la place dans la musique rock (avant le disco), puis on s’est imaginé à cette époque vivant dans l’underground LA, dansant dans des vieux clubs underground, faisant le plein dans des stations service au néon rouge & blanc etc

Comment travaillez vous ensemble ? Quel a été le premier déclencheur du projet ?

Lors de notre première rencontre à LA, Ricky était un peu dans le down, exploité par le système US comme un topliner (créateur de mélodies pour les autres) ,il était las et presque sur le point d’arrêter la musique professionnellement. C’est à ce moment la que je lui ai proposé de monter un nouveau projet, Flashback FM, où il pourrait s’émanciper et aller sur le devant de la scène; je n’imaginais pas que cela allait devenir une collaboration à 100% et qu’on allait faire une quinzaine de musique ensemble (voir + mais ca faut pas le dire). Pour lui c’est un premier album, c’est un énorme pas!

L’album sonne quasiment classique

Oui, c’était vraiment notre but de créer des musiques intemporelles. Cet album c’est le résultat de 3 ans de travail, on a pas cherché à se coller à une mode, mais vraiment aller dans ce qu’on aimait le plus Ricky et moi. J’ai volontairement utilisé un mélange de machines vintages et actuelles pour obtenir un son le plus unique possible, dans le paysage musical actuel en tout cas. Certaines musiques ont connues une dizaine de version, et on a beaucoup travaillé l’ensemble pour raconter quelque chose de l’intro à l’outro. Un vrai album quoi. On voulait absolument éviter que cela ressemble à une « compilation de titres » comme on en entend beaucoup aujourd’hui.

Flashback FM est un album plein d’énergie comme une montée d’adrénaline mais aussi bourré de références sans en faire trop : comment êtes-vous parvenu à cet équilibre ?

On essaye déjà d’éviter les clichés, celui qui nous venait le plus en tête est celui de la « synthwave » des années 2000. C’était trop facile de tomber dans le piège en utilisant les pack de visuels et de samples pré-fabriqués comme on en trouve aujourd’hui facilement pour créer sa musique. Par exemple on a utilisé le célèbre synthé JUNO mythique des 80’ pour quelques productions, mais de manière très discrète.
Il m’a fallu beaucoup de temps pour façonner notre son et on est allé chercher des textures dans d’autres styles pour enrichir au maximum cet album sans perdre de vue notre vision de départ. On a d’ailleurs fait pas mal de hors sujet car Ricky et moi on aime tous types de musique, c’est vraiment pas facile de trouver son identité et de ne pas s’en écarter. Par exemple notre track « I know » était au tout départ un remake de « cellphone » de Drake avec un arrangement complètement différent. Par contre quand on a découvert notre propre recette tout est allé très vite et on ne s’est plus arrêté de composer.

Le retour aux vocaux médium-aigus c’est un effet voulu ?
Ricky a vraiment cette voix en temps normal, on a également essayé des démos avec son timbre plus grave, mais on ne s’y retrouvait pas. Ce qui est cool avec ce genre de tonalité c’est que l’on peut facilement utiliser la voix comme un instrument, ce qui était complètement cohérent avec notre processus de creation. Nous avons fais pas mal d’édition de vocaux pour arriver à ce résultat mi-robot/mi voix (sans autotune) tout en gardant l’émotion, ce fut un vrai défi.

Quelles ont été vos références musicales pour cet album ?
A vrai dire on a pas eu d’influences majeures sur cet album. On a surtout réécouté beaucoup de vieux classiques comme Supertramp/ Alan Parson/ Mickael Jackson/Queen pour les noms les plus connus… de la house french filtrée des année 2000, et pas mal de sons garages aussi, enregistrés « maison »

Cet album devrait être dément sur scène vous avez hâte de le jouer j’imagine ?
Oui, on a le projet un peu fou de défendre cet album en groupe sur scène! Cela demande beaucoup d’effort et d’organisation avec un chanteur aux USA. Cet album est taillé pour cela selon moi, on a aussi envie de revenir aux planches et au coté + rock, faire vivre au spectateur le type de concert ou l’imperfection à son charme et l’énergie/ spontanéité marque les gens à vie. On a vraiment hâte de monter notre set-up et de pouvoir jouer!

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