Ce weekend, le rap français était à la fête à l’occasion de la 36ème édition du Chorus Festival qui se déroulait à la Seine Musicale à Boulogne Billancourt. Une programmation complète étalée sur trois jours, de quoi ravir les fans qui ont répondu présents.

Les hostilités ont commencé sur la scène du parvis, en extérieur avec le rappeur originaire de la Seine et Marne Houdi. Un premier set de 45 minutes pour chauffer la foule comme il faut. Et la mayonnaise prend. Houdi a interprété des morceaux de son dernier projet Hood Volume 1, sorti en janvier dernier. Ensuite, la grande scène, qui s’apparente à la taille d’un Zénith légèrement réduit (environ 6 800 places), a été inaugurée ce jour par Favé. Là encore, le public répond présent et le rappeur originaire de Saint-Leu-la-Forêt (95) joue ses hits Flashback ou encore Urus, tous deux certifiés diamant (plus de 50 millions de streams). Le troisième rappeur à se produire, encore sur le parvis, est Bekar. L’artiste britannique IAMDDB a aussi fourni une performance remarquable sur la Grande Seine, à mi-chemin entre pop, R’n’B et hip-hop. Pour clore cette première soirée en beauté, Dinos est venu enflammer la Grande seine avec une performance d’une heure. Après une entrée de feu sur le banger Moins un, en featuring avec Nekfeu, le Pichichi a fini sur une note plus émotive avec Helsinki. De quoi faire pleurer certains fans dans la salle. 

Une deuxième soirée marquée par des invités

Le samedi, plus orienté new gen commence en trombe avec la performance de Yvnnis. Accompagné par son producteur Lil Chick, l’artiste originaire  du Val-de-Marne a enchaîné ses bangers avec déjà une surprise pour ses fans. En l’occurrence, la venue de NeS pour interpréter deux morceaux en featuring avec Yv. Vin Italien, Fake, Gare du Nord, tout y est passé pour l’artiste qui a fini en trombe avec tout son crew sur scène. La soirée se poursuit avec l’arrivée de Tuerie sur le parvis. Avec une performance vocale de haute volée, notamment sur le morceau Là où on dort heureux, le rappeur qui se produisait à domicile ce soir-là, régale la foule. Il est rejoint au milieu de son set par Greg’z pour le morceau Bouquet de peur. Il termine en grande pompe au milieu de la foule avec le tube G/Bounce qui se transforme très vite en pogo géant quand Tuerie décide de changer totalement son set et de terminer sur un toit (oui oui). Pas de répit pour le public qui enchaîne avec Prince Waly. Le Montreuillois fournira une performance de haute volée avec encore un invité en la personne de Jewel Usain pour le morceau Eleanor. C’est Luidji, autre fer de lance du Foufoune Palace également originaire des Hauts-de-Seine, qui terminera cette soirée avec la grâce et l’élégance qui le caractérise.

Pour le dernier jour du festival, c’est B.B. Jacques qui a ouvert les hostilités. L’ancien candidat de la première saison de Nouvelle École s’est produit sur la Grande Seine et a annoncé l’arrivée imminente d’un nouveau projet. Suivi deux heures plus tard par Rsko pour faire monter la température. Avant le concert final, c’est la sensation Yamê qui à l’occasion de performer sur le parvis, accompagné d’un chœur et de son piano. Une performance époustouflante marquée par sa voix, désormais sa marque de fabrique. Pour terminer trois jours et plus de fête, Sdm a eu la lourde tâche de performer en dernière position. Un défie brillamment relevée par le rappeur de Clamart qui a interprété pour la première fois sur scène Dolce Camara, son dernier featuring avec Booba. Le public se déchaîne pour terminer une édition 2024 sur une bonne note.

Texte et photos Alexandre Caron