On a entendu parler d’un jeune prodige de la soul-pop, un garçon qui vient tout droit de Toronto qui touche à tous les instruments, à la prod et qui chante avec une voix si douce. Un bijoux quoi. Alors nous sommes allés sans hésiter à la rencontre de MorMor, qui vient tout juste d’assurer un concert à la Maroquinerie le 6 novembre dernier où il a joué les titres de son dernier EP: Some Place Else. Dans un premier temps, on a été étonné de sa voix, on a adoré sa façon de rester humble puis c’est son sourire sincère et timide qui nous a rendu totalement love. Rencontre.

Ton style est un délicat combiné de musique électronique, de folk, de pop et bien sur de soul musique, avec quel genre de musique as-tu grandi?

J’ai écouté de tout, j’adorais surtout les disques de la Motown, Les Beatles, le jazz que j’écoutais à la radio mais aussi beaucoup de musique classique… C’est mon cousin m’a fait découvrir la musique électronique, puis en grandissant j’ai beaucoup écouté le Wu-Tang Clan.

Comment tu as découvert la soul musique?

On avait l’habitude de rouler pour les fêtes de Noël, jusqu’aux Etats Unis, on faisait le road trip avec des CD de la Motown, les Jackson 5 à fond dans la voiture, c’est un peu mon premier souvenir de melodies et d’harmonies instrumentales.

À quel âge as-tu écris tes premieres paroles?

Quand j’étais petit, je lisais beaucoup de poésie. Vers mes 6 ans, j’ai commencé à faire de la musique, mais je n’ai jamais rien enregistré. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours écris mais je n’ai pas grandi en me disant que j’allais être un musicien. Ce n’est qu’à 19 ans que j’ai commencé à jouer et à enregistrer ma propre musique.

Quelle est l’histoire derrière la chanson « Won’t let you »?

C’était plus l’observation d’un certain niveau d’intimité et de confiance. C’est ça, l’inspiration.

Maintenant que tu es à Paris, est-ce que tu veux être « Some Place Else »?

Non, j’aime Paris, c’est ma quatrième fois ici, j’aime son style et son goût.

 

Tu as cet univers très mélancolique, comment trouves-tu la force de te lever chaque matin?

Le café (rires). Non je ne sais pas, savoir que je vais écouter de la musique, l’art en général, visiter des musées…

As-tu un conseil après une rupture que tu voudrais partager?

Non, j’en ai bien besoin pourtant. Je pense qu’il faut essayer de se concentrer sur soi, pour se developper au mieux.

Tu dis que la musique te permet de faire face à la réalité, mais d’y échapper aussi. À quoi essaie-tu d’échapper? 

Je pense que ça depend, de la dépression, mais s’exprimer, c’est libérateur. Les artistes qui se livrent m’inspirent, et j’espère à mon tour pouvoir être inspirant

 

MorMor à la Maroquinerie le 6 novembre dernier, par Marie Leleu

Comment était-ce de grandir à Toronto?

On est exposé à toutes les cultures. En hiver il fait si froid qu’en été tout le monde est dehors , c’est une ville cool, je suis ravi d’y avoir grandi.

Tu dis adorer l’univers de la Motown, est ce que tu voudrais revivre cette glorieuse époque?

Non, je suis dans le progrès, pas pour que ca se répète. Je suis bien dans cette époque.

Si tu avais la chance de dinner avec un artiste, lequel serait-il?

Je sais pas je n’arrive pas à en choisir un, Jimi Hendrix serait mon premier choix,  mais j’apprécierai un repas avec Stanley Kubrick, Marvin Gaye, Keith Haring ou encore Basquiat.