Toujours aussi prolifique, le rappeur de Detroit retourne aujourd’hui en terrain connu avec “Kick Off”, un freestyle improvisé dans la salle même qui l’a vu passer de Marshall Mathers à Eminem.
Début novembre dernier sortait Bodied, film produit par Eminem – et disponible sur YouTube Premium – dans lequel un jeune homme blanc découvre l’univers des rap battles et des punchlines, sur fond de discriminations raciales et de violence. Un univers qu’a très bien connu Slim Shady, avant d’accéder à la gloire et la reconnaissance de ses pairs à la fin des années 90. Ce dernier retourne donc au “Shelter”, l’une des salles qui l’a vu naître en tant qu’Eminem, pour renouer avec l’exercice du freestyle avec “Kick Off”.
“La sortie de Bodied m’a rendu nostalgique des battles de rap, alors je suis retourné sur mon vieux terrain d’entraînement”
Pendant une dizaine de minutes s’enchaînent punchlines et références à l’actualité et aux célébrités, comme seul Eminem sait les réciter (et imaginer). Notablement, le rappeur référence Ariana Grande et son concert à la Manchester Arena de mai 2017, théâtre d’un attentat terroriste qui avait fait 22 victimes.
“Seeing Ariana Grande sing her last song of the evening. And as the audience from the damn concert is leaving, detonates the device strapped to his abdominal region…I’m not gonna finish that for obvious reasons.”
Justin Bieber en prend également pour son grade, comparé à un élève d’une école catholique, qui vend de la drogue en secret. En vrac, Em fait aussi référence à son mentor et ami de toujours Dr Dre, au rappeur Snoop Dogg, ainsi qu’à l’actrice Reese Witherspoon et à l’affaire Laci Peterson (jeune femme assassinée par son mari au début des années 2000, alors qu’elle était enceinte). Une façon pour lui de montrer que même à 46 ans (il les fait pas), il n’a pas l’intention de descendre des sommets du rap.
“J’ai toujours considéré les battles de rap comme une compétition. L’objectif étant de détruire – putain d’exterminer – ton adversaire en disant n’importe quoi, tant que tu obtiens une réaction de la foule. Rien n’est interdit”