Au cours d’une carrière de plus de 20 ans, les Versaillais de Phoenix ont accumulé une ribambelle de distinctions et de récompenses, dont un Grammy (best alternative album en 2010), et ont prouvé leur capacité à remplir festivals (Coachella) et énormes salles (Madison Square Garden). Pour ce 7ème album studio, le groupe n’a plus grand chose à prouver, alors autant se faire plaisir !

Avec Thomas Mars, le chanteur, vivant aux US avec sa compagne Sofia Coppola, le groupe n’a pas souhaité faire cet album à distance, ils ont préféré laisser monter la frustration et l’impatience de se retrouver. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les retrouvailles furent fécondes. Phoenix aura d’ailleurs eu la chance de pouvoir établir un studio éphémère au sein du Musée des Arts Décoratifs de Paris alors que celui-ci n’avait pas encore rouvert. Les quatre musiciens racontent avoir été comme pris de transe dans ce lieu aussi inspirant qu’improbable et y ont enregistré très rapidement cet album. Nombreuses seraient les chansons dont les premières prises ont été gardées.

Mais alors que vaut ce nouveau cru ? Le format 10 titres est respecté, comme sur chacun de leurs albums, on ne change pas une formule qui gagne ! Les fans de guitares risquent d’être déçus tant elles sont planquées derrière les synthés. Mais derrière ce vernis très digital parfois déroutant (Alpha Zulu, The Only One), cette nouvelle fournée s’inscrit finalement dans la droite lignée de ce à quoi le quatuor nous a habitué : une pop élégante et faussement simpliste, des lyrics souvent cryptiques et des refrains qui font mouche !

On a hâte de voir comment ces morceaux prendront corps en live. Ici, on mise volontiers sur After Midnight et Tonight… réponse à l’Olympia les 28 et 29 Novembre !