Pour cette Fashion Week parisienne du prêt-à-porter Automne/Hiver 2016-2017, Junko Shimada a présenté sa collection comme un court-métrage dans l’immense salle du 149, rue Saint-Honoré. Tapis rouge, fond sonore pour mettre l’ambiance et magnifique pièces de vêtements… Un peu plus et on se croyait au Festival de Cannes !

Junko Shimada nous a introduit dans son univers comme on découvre la bande-annonce d’un film. En effet, la créatrice a voulu jouer sur l’idée qu’une collection de prêt-à-porter peut s’appréhender comme un court-métrage. Junko a imaginé des petites histoires où chaque modèle est un personnage, chaque silhouette est une héroïne. Ce ne sont jamais les mêmes. Car Junko Shimada se remet en question à chaque collection et se réinvente totalement en fonction de ses inspirations et de ses aspirations.

Tiens, voilà une Écossaise qui danse le reggae, une Irlandaise qui joue du jazz, une Japonaise qui aime Brahms et une Française qui écoute du funk. La femme de Junko Simada aime se surprendre elle-même, aime la fantaisie. Dans un complet de laine, les mannequins se présentent comme deux amies qui enquêtent sur les mystère du tartan écossais. Les Mulder et Scully de la mode s’en prennent aux codes pour les twister avec panache. D’autres mannequins apparaissent en veste impeccable avec un bonnet de rastafari ou en bon perfecto avec un pantalon XXL.

La mode est triste ? Alors Junko Shimada décide de s’en amuser. Pris en flagrant délit de laine et de jersey bouclé, la créatrice confectionne ses tailleurs. Elle sait ce qui est chic mais elle fait comme si elle s’en fichait. Côté maquillage, Junko a voulu pour ses mannequins leurs donner des yeux de panda pour qu’on les remarque. En robe ou en manteau, les mannequins nous offrent un voyage à Gattaca ! Pois rouge ou pois blanc ? Maxi bonnet blanc et pois blancs sur fond rouge.

Enfin, Junko Shimada ne cache pas sa gourmandise pour le confort et les belles matières. Elle dévore la laine et déguste l’organza, croque le cuir et se régale de maille sous toutes ses formes. En cardigan, en robe, en bonnet ou en pull, noir et blanc, jaune et rouge, graphique et pop, torsade, carreaux et pois. Avec Junko Shimada, la mode claque, fait boum et ça fait wiiiizzz !

[Clap de fin]

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