Adepte du créateur belge, Modzik s’est rendu aux musée des Arts Décoratifs à l’occasion de l’exposition « Dries Van Noten inspirations ». On vous fait partager nos impressions.

Dés le début, un cheminement conçu presque comme un labyrinthe aux mille miroirs nous permet de nous orienter à notre guise parmi les salles aux allures de cabinets de curiosité composants l’exposition. On aime ce projet inédit, ce parti pris peu commun qui nous montre « l’envers du décors » en nous dévoilant le processus de création de Dries Van Noten et  ses nombreuses sources d’inspiration.  Issu du groupe « Les six d’Anvers » on découvre une approche de la mode forcément informelle et avant-gardiste.  Plusieurs grandes thématiques sont abordées: Jeunesse, Archétype, Ambiguité, Passion… mettant en parallèle les pièces du créateur avec des photos, vidéos, extraits de films et autres références musicales. Il s’agit pour la plupart d’objets « mémorables », de souvenirs, même si des oeuvres de Kees Van Dongen, de Paul Klee et de Francis Bacon sont également présentées. Cet ensemble constitue une véritable invitation au voyage, car il est bien question ici, d’exotisme. Les collections du grand couturier empruntent aux différentes traditions ethniques et folkloriques de l’Inde, de la Chine, de l’Afrique ou du Mexique. En résulte un raffinement extrême aussi bien dans les motifs imprimés que dans les tissages et le choix des matières. Les collections de mode féminine et masculine sont confrontées: des dentelles viennent parer les habits masculins tandis que les pièce féminines revêtent des allures de costumes d’homme. On contourne, les vitrines, on s’interroge, pour finalement créer notre approche personnelle de l’univers de Dries Van Noten. D’autant plus que ses créations qui  se nourrissent de ces contrastes et de ces dualités, sont mises en regard avec celles d’autres créateurs tels Elsa Schiaparelli et Christian Dior, pour comprendre les liens qui tissent la mode. Brassage d’images d’hier et d’aujourd’hui donc, accumulations choisies et superpositions pensées se retrouvent au fil de l’exposition. Etonnante et imprévisible, elle contentera aussi bien les connaisseurs avertis que les novices en matière de mode. 

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Au musée des Arts Décoratifs,107 rue de Rivoli (Paris 1er), jusqu’au 31 août 2014.