D’un côté Olivier Rousteing, Directeur Artistique de la maison Balmain doyenne de la Haute-Couture féminine d’après guerre. De l’autre Anthony Vaccarello, l’un des protagonistes de la nouvelle vague de créateurs européen. On pourrait trouver qu’il est injuste de comparer deux designers dont l’histoire est différente mais chacun d’entre eux met en avant l’image d’une femme audacieuse et sophistiquée. Préférez-vous la femme luxe Balmain ou la femme fatale Vaccarello ?

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La maison Balmain a fait de l’insolence et du charme son label de qualité depuis sa création en 1946 par Pierre Balmain. Profitant de la fin de la guerre et de l’essor de l’indépendance de la femme, Balmain a su capter l’idée d’une femme active, soignée, élégante mais avec une touche de désinvolture. C’est ainsi que naît la “Jolie Madame“, figure intemporelle de la maison de couture qui reflète sa volonté de mettre en avant des modèles fluides et élégants. Ce qui caractérise aussi cette maison, c’est sa clientèle de luxe qui l’aide à gravir rapidement l’intérêt à l’international. Avec l’arrivée du prêt-à-porter en 1970, la maison s’ouvre à une nouvelle clientèle qui aide à redéfinir l’allure de la femme active. De nombreux noms ont contribué à l’éclat de Balmain après le décès de son créateur. C’est en particulier Oscar de la Renta qui a réussi à rendre à la maison son éclat d’antan. Directeur Haute-Couture de 1993 à juillet 2002 il a su attirer de nouveau les fashionistas de l’époque telles que Jackie O ou encore Ivana Trump. 

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Après le départ d’Oscar de la Renta, il fallut attendre l’arrivée du nouveau prodige de la couture pour que la maison refasse parler d’elle. Originaire de Bordeaux, Olivier Rousteing devient directeur artistique de la maison française en 2011. Avec lui, Balmain retrouve un esprit glamour et sophistiqué. La femme Balmain devient séductrice à travers ses micro-robes bijoux ou brodées. Le nouveau style ‘baroque’n roll’ s’attire les faveurs des it-girls. Ce qui caractérise la maison depuis l’arrivée de son nouveau designer c’est ce mélange de tenues ultra-skinny et tops oversized. Il relance les épaules larges façon working girls des années 80. La femme Balmain est intimidante, singulière et audacieuse. 

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Anthony Vaccarello a réussi à monter sa maison à partir de rien. Encore jeune dans le monde de la mode, le créateur s’est fait connaître à travers ses constructions ultrasexe. Souvent cité dans la catégories ‘talents prometteurs’, l’italo-belge n’a pas à rougir de son cv. Diplômé de la célèbre école de La Cambre et gagnant du Festival d’Hyères en 2006, c’est en 2010 qu’il se décide à présenter sa première collection Printemps-Été. Composée uniquement de maillots de bain et de vestes, cette collection affirme la volonté du designer de mettre en avant une femme assumée et sexy. Une image de la femme qui a su séduire Lou Doillon, it-girl rock’n roll qui a accepté de poser pour la collection capsule du designer belge pour La Redoute. 

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Les lignes épurées, les coupes graphiques, les micro-robes et pantalons ajustés ont également séduit Maria Luisa, découvreuse de talent chevronnée. Partie prenante de ceux qu’on nomme aujourd’hui l’avant-garde européenne, Anthony Vaccarello est un designer ancré dans son époque peuplant ses défilés d’amazones urbaines arborant des tenues carapaces à la sensualité équivoque. Une touche de charnelle qu’il doit sans doute beaucoup à ses origines italiennes. Des tenues modernes qui collent parfaitement à l’allure des top modèles qu’il fait défiler lors de ses défilés.  Femmes félines et audacieuse, les habituées d’Anthony Vaccarello tombent pour ses broderies, son amour du volume et l’aspect froid presque rapace des modèles qu’il fait défiler.

Par Mélody Thomas