Si le britannique Steve Hiett s’est fait connaître à travers ses premières photos d’hendrix sur l’île de Wright au début des années 1970, c’est en mêlant son univers artistique à la photographie de mode qu’il acquiert ses lettres de noblesse avec une vision singulière et très graphique, et ce durant près de cinq décennies. Né en 1940 au Royaume Uni, il vient de nous quitter à l’âge de 79 ans. En 2015, il shootait la couverture du Modzik.

Un style singulier

Reconnu pour son style de couleurs vives éclairé par le flash extérieur, les images de Hiett se caractérisent par des figures nettes et riches en textures contrastant avec des paysages urbains indéfinissables et un ciel bleu radieux. Ses influences vont des cinéastes comme Hitchcock et Antonioni, aux peintres comme Bacon ou Degas parce qu’eux « savent créer une vraie atmosphère ». Ce diplômé du Royal College of Arts parle aussi beaucoup de musique pour évoquer ses images : “la photographie, finalement, c’est toujours le même accord qu’il faut améliorer comme Chuck Berry avec sa guitare.”

Il abandonne la musique pour la photographie

Si ce maître de la photographie de mode aurait aimé être peintre et a étudié la peinture. Mais c’est une carrière de musicien que Steve Hiett abandonne pour la photographie : il aime la musique pop, c’est un fou de guitare, un guitariste émérite et un grand collectionneur de Fender. Mais c’est bien la photographie qui l’occupera entre New York et Paris. En 2014, il est président du jury « photographie » du festival de Hyères durant lequel une rétrospective intitulée Steve Hiett : The Song Remains the Same est organisée à la villa Noailles.

Sa dernière exposition

Au début de cette année, la galerie 10 Corso Como présentait la première exposition à New York du photographe de mode britannique Steve Hiett. Organisée par la Fondation Sozzani, Beyond Blonde de Steve Hiett présente de nombreuses images et vidéos renommées de Hiett, ainsi que ses collages et ses sérigraphies Polaroid, présentés pour la première fois aux États-Unis.

Pour la couverture de Modzik en 2015, il shootait l’artiste indie pop Roisin Murphy à l’occasion de la sortie de son album Hairless Toys à la faveur d’un rooftop parisien ensoleillé : une fois de plus, l’oeil de Steve faisait mouche et proposait une série hyper graphique et aiguisée.