Myth Syzer, Nelick, Georgio, Gringe ou encore Lomepal, ils sont les fers de lance d’un nouveau rap français, décomplexé, riche d’influences, qui nous parle de la gravité du quotidien mais aussi de rapports humains, d’amour, de sex et de stupre, non sans une bonne dose d’humour souvent caustique. Et ils reviennent tous cet hiver avec du lourd, entre albums et mixtapes. Si l’année rap 2018 est un excellent crû Outre-Atlantique, le rap hexagonal n’a pas à pâlir avec un renouveau plutôt exceptionnel.
MYTH SYZER
Avec Bisous Mortels (30 novembre) donne une suite plus dure et hivernale à son album chaleureux et romantique Bisous publié en avril dernier chez Animal63/Believe. Les beaux jours sont loin mais Myth Syzer est toujours dans la place ! Avec son collectif Bon Gamin aux cotés d’Ichon et Loveni, Myth Syzer a redéfinit les contours d’un nouveau rap français.
NELICK
Après avoir accompagné Lord Esperanza, Nelick s’émancipe définitivement avec son premier album Dieu Sauve Kiwi Bunny (30 novembre) chez Caroline International où il distille un rap doux et acidulé. Nelick nous parle d’amour en versant des larmes de Candy Up rose sur sa pochette et nous on fond pour lui. God save Kiwi Bunny !
GEORGIO
Le trublion du rap Georgio vient de publier son nouvel album XX5 (Panenka) le 23 novembre dernier : un disque où le rappeur semble plus apaisé et où l’on trouve des featurings avec Vald, Isha et Victor Solf (du groupe HER) et les collaborations de Woodkid, Mad, Heezy Lee, Eazy Des, Vladimir Cauchemar… Après les clips de « J’en sais rien » et « Hier », Georgio revient de Bogota en Colombie où il a tourné la video de « Miroir ». Sa tournée passera par le Zénith de Paris le 15 mars prochain.
GRINGE
La moitié de Casseurs Flowters signe son premier album Enfant Lune (2 novembre) chez 7th Magnitude/Wagram : un album dense et sombre où l’on retrouve des thèmes parfois durs comme « Scanner » (feat Lea Castel), un morceau dans lequel Gringe évoque la maladie de son frère (la schizophrénie), le tout mis en image par Greg & Lio (Orelsan, Jain, Kaaris) avec l’acteur Rod Paradot. C’est du lourd. Et sa tournée passera par la Cigale le 18 mars prochain.
LOMEPAL
Après s’être travesti sur la pochette de son premier album Flip sorti en 2017, Antoine Valentinelli, rebaptisé Lomepal revient avec un second album baptisé Jeannine à paraître le 7 décembre où l’on retrouve entre autre le single « 1000°C » avec Romeo Elvis.
Mais pour autant il est quasi impossible d’envisager l’année rap 2018 sans parler également de Vald, Moha La Squale ou encore Orelsan qui ont marqué les esprits :
VALD
Si 2018 n’est pas l’année de Vald en tout cas ça y ressemble beaucoup, entre son album Xeu sorti en février dernier et sa nouvelle mixtape NQNT33 publiée en septembre et un paquet de collaborations (Lorenzo, Sofiane, Georgio, Rim’K,..) ou le projet 93 Empire. On ne mentionnera pas sa collaboration avec le rhum cubain Havana Club dont le rappeur a relifté la bouteille du 7 ans d’âge.
MOHA LA SQUALE
Après son premier album Bendero chez Elektra/Warner Music en mai dernier, Moha poursuit sa route : dans sa dernière vidéo « Snow », il joue les grand frère pour épauler son co-détenu à qui on fait la vie dure. L’aventure continue pour le rapper du XXème.
ORELSAN
Après avoir opéré un retour en fanfare fin 2017 avec La Fête Est Finie, Orelsan donne une suite au succès de cet album avec une nouvelle édition intitulée Epilogue où il ajoute pas moins de 11 titres (sortie le 12 novembre). Royal !