Richard Hell. Patti Smith. Deux noms indissociables de l’avènement du mouvement musical punk new-yorkais à l’influence indélébile. Deux poètes aussi. Tout aussi à l’aise sur une scène un peu crade du Lower East Side, qu’assis derrière une machine à écrire poussiéreuse. La preuve avec deux ouvrages sortis au USA ces dernières semaines.

Outre leur amour commun de la prose bien sentie, ces deux là peuvent se targuer d’un statut partagé d’icônes de style. Les descendantes spirituelles de Smith et son allure androgyne pullulent encore aujourd’hui à tous les coins de rue, et on ne compte plus le nombre de collections prêt-à -porter qu’elle a inspirées. Quant à Hell, c’est à lui que l’on doit l’uniforme mité et trashy adopté avec ferveur par les petits punks du Londres de 1977. Oui, l’épingle à nourrice, c’était lui.

45453855.cached

Avec « M Train » Patti Smith offre une « suite » à son best seller « Just Kids » qui relatait sa jeunesse bohème à travers un NYC pas encore édulcoré, et son histoire d’amitié amoureuse avec l’artiste Robert Mappelthorpe. Plus mature, posé et contemplatif, « M Train » est, d’après Smith, « un voyage à travers son esprit ».

Richard Hell, qui jusque là n’avait publié qu’un recueil de poésie, nous livre un bouquin plus corrosif, compilation d’essais exaltés mi critiques mi autobiographiques sur des sujets aussi divers que Joey Ramone, Nathanael West ou le sens de la vie lorsque l’on est plus un gamin révolté.

La plume indolente de l’héroïne punk ou la verve musclée de son pendant masculin ? A vous de choisir.