Alors que la Fashion Week Parisienne printemps/été 2020 touche à sa fin, nous, on a déjà voulu zoomer un défilé en particulier, celui de la maison japonaise Issey Miyake qui s’est déroulé il y a quelques jours sous la verrière du Centquatre, espace culturel lové dans le 19ème arrondissement. On revient sur la toute première fois du nouveau directeur artistique Satoshi Kondo. De quoi vous en mettre plein les yeux grâce à un spectacle en mouvement, frais et jeune.

Qui est Satoshi Kondo?

Satoshi Kondo est le designer né à Kyoto en 1984, il est diplômé de la Ueda College of Fashion. Après avoir passé plus de 13 ans chez Issey Miyake (comme designer chez Peats Please et Homme plissé), depuis 2016 il avait même été à la direction de Homme plissé. Il vient tout juste de succéder à Yoshiyuki Miyamae, alors à la tête des collections femme depuis 2011. Yoshiyuki Miyamae continuera de travailler avec la marque, sur certains projets en interne et dans la recherche et le développement, cependant c’est Satoshi qui depuis le 3 septembre est à la tête de la direction femme, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a déjà fait ses preuves.

Un défilé en mouvement

Les corps étaient mis à l’honneur. Entre tenues flottantes, fluides, aériennes, amples et mouvements du corps, un peu de vent suffisait à produire un effet dansant, en mouvement… Comme le dit si bien la journaliste mode @sophiefontanel, : “c’est la ‘délicatesse humaine’, qui souligne notre fragilité”. Au programme? Des danseuses, des acrobates, on vous l’a dit, ce qui a animé le défilé, c’est le mouvement, concept qui semble primordial pour Satoshi Kondo. On a vu des mannequins vêtues de sous-vêtements nudes se faire habiller par des robes volumineuses qui semblent presque tomber du ciel. On a aussi adoré les chapeaux qui peuvent subtilement nous faire penser à des tipis Indien ultra aérés.

Les robes à rayures rappelaient les plis emblématiques de la marque mais Satoshi Kondo s’est confié ainsi :

« Je n’ai pas cherché à revenir aux origines de la marque. J’ai juste voulu interpréter et moderniser l’esprit Issey Miyake à ma façon ».

Défi réussi, beaucoup de couleurs, de liberté de mouvement, un hommage au coeur de métier d’Issey Miyake, des robes si légères que l’on croirait qu’elles ont été taillées dans des toiles de parachute, un cercle de danse qui rappelle l’innocence des enfants, du lâché prise, en bref une ode à la joie et à la liberté.