Le jeune lauréat du concours LVMH 2019 témoigne de son engagement lors de sa son défilé  Printemps 2022. Un objectif, aborder la corruption qui sévit dans son pays natal, l’Afrique du Sud. 

Thebe Magugu est le 1er défilé physique qui tient lieu à Florence depuis la pandémie de la covid. Le créateur a été choisi pour la 100e édition de Pitti Uomo, réputé salon florentin de la mode masculine. A cette occasion, le designer sud-africain a présenté sa collection qui tend à dénoncer un sujet qui gangrène son pays : la corruption. Le défilé a pris la forme d’une performance, où les mannequins jouaient le rôle des dénonciateurs. Une mise en scène qui dépeint la notion de bien et de mal, en opposant les models vêtus en cowboy à chapeau blanc, avec ceux à chapeau noir 

 

 

l’Imagerie Western

L’imagerie du Western américain est l’essence même des créations. Cette inspiration du « Far West » est soulignée par les accessoires comme les chapeaux, ceintures ou encore les santiages. Mais aussi, les vêtements, on remarque les manteaux longs a imprimé, les pantalons, dont la silhouette s’inspire des chaps de cow-boy et sont décorés de graphiques inspirés par Jonathan Zapiro. Magugu produit intégralement ses créations en Afrique, une belle manière de maitre en avant le savoir-faire de son pays.

Un condensé d’imprimés et de messages cachés

Magugu invoque également des matières traditionnelles comme les tissus à motifs Prince de Galles et écossais. Les trenchs aux formes épurées et décorés de surpiqûres contrastantes sont également imprégnés d’influences européennes. Le trench aux traces de mains ensanglantées est une des pièces les plus notables. Les châles en jacquard enroulés autour des épaules des modèles ajoutent une coté officiel dans l’allure, tout en donnant une touche sexy et sophistiquée, avec l’utilisation de soie léopard portée avec un costume bleu ciel ou encore le denim à imprimé psychédélique. Le lauréat du prix LVMH 2019 éclot dans sa quête créative en renouvelant le récit de la mode entre Afrique et occident.