Décidément, la marque à trois bandes n’a pas fini de faire parler d’elle. Après le lancement de la Arkyn avec la venue de Kendall Jenner à Paris, Adidas révèle les interviews exclusives du poète James Massiah et de la photographe Vicky Grout. Les deux artistes faisaient partie du talk organisé par la marque, à Copenhague le mois dernier, avec Princess Nokia et Voni Robi. La vidéo du talk est ci-dessous.

Modzik : Tu récites tes poèmes et parfois, tu les rappes. À quel point ta poésie est liée à la musique ?

Je pense que la poésie peut être utilisée – et l’est souvent – comme un terme englobant les styles littéraires et de performance. En donnant cette définition, je ne dirai jamais que « je rappe mes poèmes ». J’écris des chansons, des essais, des raps, des monologues, de la poésie, des articles, des textes etc… […] Pour moi, le but quand je fais de la poésie, une performance, ou que j’enregistre en musique, c’est de sortir du lot, et de permettre aux mots d’exister dans un registre non prédéfini.

Votre poème “Chiswick Church” a ouvert la Fashion Week de Londres. Comment liez-vous votre écriture à la mode ?

J’écris des poèmes tout le temps, et sur tout type de sujet. « Chiswick Church » était demandé par le British Fashion Council, et donc j’étais certain d’inclure des références modes. La mode n’est pas particulièrement un thème central dans mes textes, bien que j’y fasse des références. Je peux par exemple parler d’un vêtement porté par une personne particulière dans un poème, ou bien évoquer un certain type de produit qui a une signification émotionnelle ou culturelle auprès d’une audience définie (…) Jusqu’à maintenant, il semble que les gens avec qui je partage une vision travaillent dans l’industrie de la mode

Te considères-tu comme féministe ? If yes, what is the role of men in the feminist struggle to you?

Je me considère moi même en tant que nihiliste (moral), égoïste (psychologiquement) déterministe (de cause), et aussi réaliste et naturaliste. Dès que l’une de ces écoles de pensées est concernée par une problématique, qu’elle soit de genre, sexuelle ou autres, elle va expliquer qu’il n’y a pas de bien ou de mal, que toutes les actions volontaires sont motivées par l’intérêt personnel, et que les choses sont ce qu’elle sont en raison de la causalité d’évènements antérieurs; la manière dont nous, et les autres espèces vivantes nous comportons actuellement définira la manières dont seront les choses dans le futur.

Quel est ton prochain projet ?

Mon prochain projet s’appelle A Misspent Youth. C’est une extension de mon dernier projet Euthanasia Party / Twenty Seven. Ce seront quelques poèmes qui explorent les thèmes évoqués dans le EP27 telles que l’usage de la drogue, le suicide, la jeunesse, le temps etc… de manière plus profonde.

Photo: Abdellah Ihadian https://instagram.com/mr_babdellahn

 

Quelles sont tes inspirations ?

Je suis inspire par la musique, les communautés et le désir de changement.

Il y a-t-il beaucoup de femmes dans la scène grime ?

Il y en a quelques unes, mais pas énormément. Il y a en de plus en plus depuis quelques années. Je pense qu’il y a des clichés autour de Grime, que c’est vu comme un genre anti-social, mais ce n’est vraiment pas le cas.

Que peux-tu nous dire des femmes que tu photographies ?

Je pense que lors des dernières années, il y a de plus en plus de femmes artistes venant de Londres et des UK et ça fait du bien, nous avions besoin d’artistes tells que Ray BLK, Joria Smith et Raye.

Que prévois-tu pour la suite ?

Je travaille sur un projet personnel depuis un moment maintenant. Gardez les yeux ouverts.

Photo: Abdellah Ihadian https://instagram.com/mr_babdellahn