Les fils et filles de ont toujours eu le don d’énerver pas mal de monde. Néanmoins, il ne suffit pas d’avoir un papa superstar pour pouvoir prétendre être aussi cool que lui. I Blame Coco et Norah Jones s’en sont pourtant tirées avec les honneurs malgré des parcours et des caractères que tout oppose.

Fille de Sting, Eliot Paulina Sumner alias Coco est armée d’une voix qui ne laisse aucun doute sur sa descendance et ses liens familiaux. Véritable boule d’énergie de seulement 21 ans, Eliot n’a pas attendu sa majorité pour monter son groupe I Blame Coco, pour apprendre à jouer de tout un paquet d’instruments et pour apparaître dans une pub pour la collection printemps-été 2008 de Burberry. Résultat, à 17 ans, elle signe un contrat peut être un peu précipité avec Island Records pour six albums. Croisant le rock et le reggae soft de papa à l’électro-pop d’aujourd’hui, le premier opus The Constant sort donc en 2010 et fait de Coco une wannabe aux dents longues qui cherche du soutien auprès d’artistes installés comme Robyn (son single “Caesar”). Reste maintenant à prouver que cet album n’était pas qu’un caprice d’ado qui veut se faire remarquer, autant dire qu’on l’attend au tournant pour son deuxième album.

De son côté, Norah Jones est certes la fille du grand musicien indien Ravi Shankar, elle n’en est pas pour autant une enfant gâtée puisque les relations houleuses qu’elle entretenait avec son père ne se sont apaisées que très récemment. Contrairement à sa demi-sœur Anoushka, Norah est musicalement bien loin des influences de son père puisqu’elle commence sa carrière sur le légendaire label Blue Note dans un registre jazz smooth, quand même un tantinet coincé et opportuniste. Du coup, la belle essaie de s’encanailler, se coupe les cheveux courts, hisse des drapeaux tête de mort dans son clip Chasing Pirates et se met timidement au rock sur son album, The Fall. Elle joue aussi la bimbo pour Peeping Tom, le projet de l’étrange Mike Patton, chante avec les Foo Fighters et traîne dans le milieu hip-hop avec Q-tip ou Outkast. Tout récemment, c’est en compagnie de Daniele Luppi et Danger Mouse qu’on l’a vue zoner pour le très bon disque Rome. Mais entre nous, elle pourra toujours s’égosiller, ce n’est pas ça qui changera sa voix de velours.

Par Simon Clair.