Cachez ce sein que je ne saurais voir!

Cette saison, sans hésitation, le fashion world se joue de la transparence. Sur les catwalks, les matières se veulent fluides, aériennes, une ôde la féminité. On laisse apparaitre un brin de peau et on suggère l’ambivalence, entre érotisme et sagesse. 

On suggère mesdames. On a dit, on suggère. Car la subtilité ne semble pas être le fort de tout le monde. Ces derniers temps, les stars se la jouent exhib’, un brin provoc’ en dévoilant leurs seins aux yeux de tous.  Et la reine du “Regardez mes nibards”? Rihanna, bien sur. Lors de l’aftershow Balmain, la bimbo de la Barbade s’est ramenée vêtue d’un haut en résille qui dévoilait l’entièreté de sa poitrine. A poil chez Balmain, topless pour la couverture du magazine Lui, who’s that chick? On n’avait dit pas les nénés.

LA GUERRE DES TETONS

Mais Riri n’est pas la seule à s’afficher seins à l’air. Sur les catwalks aussi, les tits font leurs shows. Si Nina Ricci et Dolce&Gabbana laissent deviner la poitrine de leurs mannequins, les griffes Dior, Saint-Laurent ou encore Jacquemus n’ont pas hésité à tout dévoiler. Et certaines en ont fait les frais. La mannequin, Anja Rubik n’a pas eu la chance de Rihanna, puisqu’après un post sur la toile la belle s’est faite censurer. En effet, Instragram a délibérément fermé le compte du mook 25Magazine, après que la top polonaise y ai posté une photo de son passage lors du défilé d’Anthony Vaccarello laissant voir sa poitrine.

FEMINISME POWER

Mais sous cette tendance libératrice, quelque peu exhibitionniste, semble se cacher une véritable cause. Si dans les années 30, les femmes brulaient leurs soutiens-gorges pour défendre leurs droits, aujourd’hui, les féministes les ôtent carrément. A l’instar des Femens qui nous ont habitué à des slogans bien tranchants sur des poitrines bien formées, la tendance se développe. Récemment, sur les réseaux sociaux, on pouvait observer le fameux #freethenipple et des selfies de stars tel que Miley Cyrus, Cara Delevigne ou encore Lena Dunham, les loches à l’air. Derrière ce fameux hashtag, se cache la cause féministe de la réalisatrice, Lina Esco. L’artiste a récemment réalisé un documentaire évoquant les paradoxes aberrants des USA. En effet, dans ce pays où acheter des armes feu parait tout à fait normal, le topless, lui, s’apparente à un crime. “C’est un acte criminel d’être sein nu en public dans 37 états, même l’allaitement est considéré comme tel. C’est absurde!“, déclare la réalisatrice. Un interdit jugé choquant par bons nombres de féministes, aujourd’hui en quête d’égalité.

Alors phénomène de mode, énième provocation ou véritable cause féministe, cette année, ce qui est sur c’est que le girl power s’affirme. Les garçons n’ont qu’à bien se tenir!