Son cinquième opus éponyme est sorti hier sur une multitude de plateformes mondiales. Queen B engage une révolution médiatique avec cet album sorti du jour au lendemain, autour d’un concept visuel et surtout sans produit marketing, slogan ou teasing… Vraiment?

“Art before hype”. C’est sur ce principe que Beyoncé compte nous faire avaler une nouvelle méthode marketing sûrement bien pensée. ” Je ne voulais aucun filtre, ni intermédiaire” déclare-t-elle. La compagne de Jay-Z, et heureuse maman, a sorti son album sans annonce ultra médiatique précédent cette sortie, mais via son propre post facebook/instagram et un lien Itunes. Directement de la production aux fans, c’est ce que souhaitait Beyoncé qui explique avoir voulu, elle-même un processus de création différent pour ce disque. Un “visual” album de 14 titres et 17 vidéos. Il faut dire qu’avec 53 millions et 500 000 fans et des poussières sur Facebook, la diva peut TOUT se permettre et même de dire “bye bye” à son directeur marketing…quoique, et si la non promo devenait la meilleure des promotions?. “I see music” déclare Beyoncé dans la vidéo de “Self-titled” Part 1, où elle explique comment elle a pensé cet album et sa cover pourtant trés minimaliste ! En effet, a contrario des différentes vidéos tournées entre Houston, New-York City, Paris, Sydney ou encore Rio de Janeiro, la couverture de l’album est un simple aplat de noir avec “Beyoncé” de couleur rose. Une approche totalement à l’opposé de ses consoeurs Lady Gaga, Miley Cyrus ou encore Rihanna.Un album clairement mature et “engagé” sur le féminisme (voir le clip de “Flawless” plus bas) et qui se démarque. Beyoncé, elle n’a pas (plus ?) besoin de twerker pour buzzer ou créer…vraiment?

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Ce concept-album s’ajoute à ses confrères Jay Z et Kanye West lancé eux aussi, sur un marketing moins ficelé et plus inhabituel (plateaux télé, teasing, singles, communiqué et interview annonçant la date de sortie etc.). Le tout est donc bien mystérieux puisque cette cover noir s’accompagne en réalité d’un livret CD/DVD de photographies d’une grande qualité égales à la diva et ses différentes facettes. Plus de finesse et de justesse donc, Beyoncé est une femme bien plus profonde qui s’investit corps et âme dans sa musique : “C’est plus que ce que j’entends, quand je suis connectée à une musique je vois immédiatement une série d’images reliées à des émotions ou des souvenirs d’enfances au travers de ma vie, de mes rêves et fantasmes…Et ils sont tous connectés à la musique” confie-t-elle. 

 Pour cet album la star se pare de plusieurs casquettes et pas des moindres : productrice, compositrice, et réalisatrice tout en ayant une équipe de choc autour d’elle :  JAY Z, Timbaland, Justin Timberlake, Pharrell Williams, Drake, The Dream, Sia, Ryan Tedder, Miguel, Frank Ocean, Hit Boy, Ammo, Boots, Detail, Jake Nava, Hype Williams, Terry Richardson, Melina Matsoukas, Jonas Åkerlund, Ricky Saiz, Pierre Debusschere, @lilinternet, Noah “40” Shebib, Francesco Carrozzini, Caroline Polachek,  Ed Burke, Bill Kirstein et Todd Tourso. L’album se veut être une histoire non linéaire composée d’images et pensées personnelles à l’opposé du marketing musical habituel composé de singles. Beyonce encore une fois à tenue à n’autoriser le télécharger par titre qu’à partir du 20 décembre afin de proposer à l’écoute l’album dans sa totalité. Le CD/DVD sera disponible pour les vacances avec un livret regroupant les photographies ci-dessous. En immersion dans ce projet, la créativité de Beyoncé veut révolutionner la façon dont les fans consomment la musique…même si elle n’en oubli pas pour autant le facteur “booty”…

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Queen B suit les traces de ses pairs: Jay Z, qui avait annoncé la sortie de Magna Carta Holy Grail en avant première via une vidéo produite par Samsung et Kanye West qui a fait une une anti-promo (bien marquetée) pour Yeezus. Une anti-promo bien mieux pensée qu’un véritable projet marketing et qui s’épuisera au même titre du buzz pour le buzz. Un coup de maître certes, mais un coup promo tout de même qui n’a qu’un seul but, remettre les pendules à l’heure du music business. Le message est clair “je fais ce que je veux”. Personne ne dicte ses règles à Queen B. Mais dans son élan de créativité, des millions de dollars sont engrangés. Alors que n’oublions pas que le concept album ne date pas d’hier et à révolutionné bien plus qu’un plan marketing. Bob Dylan, Prince ou encore Marvin Gay l’ont devancée sans oublier  le meilleur concept-album et vidéo-clip de tous les temps, Pink Floyd – “Breaking the wall”.