Pour ceux qui avaient du Kenya les images des légendaires safaris et reportages animaliers, ça c’était avant, car depuis quelques années le rap a gagné sa place dans ce pays et l’un de ses meilleurs ambassadeurs est Khaligraph Jones.

Khaligraph Jones
Khaligraph Jones

La musique au Kenya reste un secteur ignoré et confidentiel mais à force de ténacité en continuant à sortir des titres, le rap se développe dans des soirées undergrounds et autres concerts intimistes pourtant sans grands soutiens.

Né en 1990 à Nairobi dans une période trouble pour le pays, Brian Ouko Robert Aka Khaligraph Jones est attiré très vite par la musique, accompagné de son grand frère ils débutent dans le rap en sortant quelques titres confidentiels. Il réussit à s’imposer lors d’un concours télé « Channel O Mc Challenge » sponsorisé par la filiale locale de la boisson Sprite où il gagnera la somme de 10 000 USD, un montant énorme dans ce pays. Depuis ce jour, il devient une star dans ce pays, il enchaîne les projets musicaux, de vrais concerts loin des années obscures de ses débuts.

Il enchaîne de nombreuses mixtapes qui lui permettent de mettre en avant sa musique et ses concepts. Il écrit près de 400 morceaux et devient ghostwriter pour de nombreux artistes il parait également pour un titre de Beyoncé. Il n’oublie jamais d’où il vient car il a une attitude parfois controversée et dit toujours ce qu’il pense même si cela dérange certaines personnes. Il aborde en des sujets sensibles comme la pauvreté du pays, des brutalités policières, la violence des ghettos ou de la corruption.

 

Khaligraph Jones
Khaligraph Jones

 

L’amour du public et son intégrité en font une icône dans le pays, il n’a rien à envier aux meilleurs artistes du continent, il réussit à s’aligner en qualité visuelle et en production musicale au niveau des meilleurs artistes du continent.

Les rappeurs du pays sont régulièrement nommés dans la catégorie meilleur artistes internationaux aux BET Awards organisés par la célèbre chaîne de télé américaine. Cette année il est dans la sélection, c’est une fierté et une reconnaissance internationale de son travail.

Sa rage et son talent ont imposé le hip-hop dans la culture Kényane et les succès d’artistes d’Afrique de l’Ouest ou du Nigeria ont prouvé à la société locale que le rap était aussi une voix de contestation. Ce mouvement ne se soucie pas des jeux des politiciens et cela Khaligraph Jones l’a compris, son seul souhait est que son peuple avance et la musique est devenue sa force afin de rassembler les Kényans.

 

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