Le couple Monsieur Lacenaire s’est trouvé avant le projet. Et c’est peut-être cette recette qui en fait un succès. La marque allie la maille dans son savoir-faire traditionnel et modernité et a su tirer le meilleur du duo pour une mode masculine fraiche et décalée. Rencontre sous le signe d’une mode masculine typée.

LACENAIRE S12 sheep invader 2

Leur égérie est un mystérieux homme barbu, décliné dans les petits jeux interactif du site online ou en photo sur son vélo. Typiquement adepte de la coolitude et de l’univers art & craft made in Monsieur Lacenaire, on découvre un concentré de matières et de coupes de qualité pour une mode « anti Kate Moss », comme le confie Benoits, gérant de l’image et du marketing de la marque et partenaire (très particulier?) de Garance, créatrice et styliste. « On est anti- mannequins qui font la gueule », révèle-t-il. « On aime ce personnage singulier pour représenter Monsieur Lacenaire car c’est un artiste dans la vraie vie qui a de multiples personnalités », confirme Benoist. « Ce qu’il dégage colle à notre univers », confirme Garance. Le duo qui s’est bien trouvé, s’influence autant de films de Wes Anderson que de Jacques Tati ou encore d’origami ! Mais leur projet, qui est devenu un temps complet est surtout un pari : « on a tout plaqué pour faire ce grand plongeon » révèlent-ils. Benoits devient vite conseiller artistique pour Garance : « le matin je lui faisais essayer mes prototypes avant qu’il parte au boulot », « Monsieur Lacenaire, c’est aussi un peu les fringues que j’avais moi-même envie de mettre » complète le publicitaire de formation. C’est après une première collection, travaillée en usine, a coup de petites mains et savoirs-faire que Garance, récupère de son passé de spécialiste de la maille pour Balmain ou encore Hermès, que Monsieur Lacenaire se fait un nom. Présenté entre Paris, Copenhague et finalement le Japon où il se fait connaître. « Les japonais sont très soucieux du savoir-faire. Même sur des détails très subtils comme le point hareng et les détournements que l’on fait ! On a présenté nos modèles dans des boutiques et cela a fait des émules », décrypte Garance.

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Pourtant, c’est une aventure qui a commencé sous le signe d’un : « oh merde il faut les faire maintenant ces pulls ! », s’exclame Benoist. Parti d’une petite frustration stylistique, « je voyais énormément d’opportunités et de choses à explorer dans mon travail sans que personne ne le valide », le duo explore ses idées et les confronte à la réalité : « pour voir si cela pouvait plaire ! », raconte Garance avec douceur. « Il me semblait que les mecs ont ce potentiel plus ludique que ce qu’on leur propose dans la mode », affirme-t-elle. S’ensuit un univers de plus en plus affirmé pour : «  notre modèle fort c’est le Sheep Invader, avec ce pull en pied de poule, il faut oser et les mecs l’ont fait car il a très bien marché ». Très vite la collection se développe puis des collaborations. Ils sont désormais chez Bon Marché ou encore Colette et dans une dizaine de boutiques américaines depuis leur collaboration avec le légendaire Gitman (et à L.A sur le dos de Miss Gwyneth Paltrow). « Gitman avait flashé sur un de nos pulls « ski », on a sympathisé en salon et comme on appréciait le travail de chacun, on a décidé de lancer cette collaboration ». Un produit qui décline le symbole fleuri sur une maille Terracota et sur des modèles faciles à assembler. On l’a compris, côté projets, le duo dans la vie et dans la maille, en a sur tous les plans. La preuve avec leur présence, une nouvelle année au festival Balea Pop. L’an passé déjà, ils avaient eu une carte blanche de deux heures, et l’opportunité de rassembler une compilation ainsi que d’habiller le staff façon Monsieur Lacenaire avant de les affubler de pistolets à eaux et d’une machine à pop corn. « On va surement revenir avec une thématique dédiée au Sheep Invader et à la génération gamer cet été », confirme Benoist. De quoi parler à toute une pop culture emmaillée !

 http://www.monsieurlacenaire.com