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En réalisant récemment Une autre vie, Emmanuel Mouret s’était aventuré dans un nouveau genre : le pur mélodrame, mêlant triangle amoureux et douloureux dilemmes. Si aujourd’hui il semble revenir à ses habituelles comédies sentimentales, il n’oublie pas son topic favori : les variations des jeux de l’amour et du hasard. Pour son 9^ème film, le cinéaste signe CAPRICE, une nouvelle comédie romantique décalée.

crédit photo : Pyramide distribution

En haut du triangle, Clément. Interprété par le réalisateur en personne, il a tout de l’anti-héros. Instituteur timide, maladroit, doux et rêveur qui se retrouve comblé quand l’actrice de renom, jouée par Virginie Efira et qu’il admire depuis toujours, devient sa compagne. Tout se complique lorsqu’il rencontre Caprice, une jeune femme excessive, débordante, presque déjantée. Le personnage est incarné avec talent par Anaïs Demoustier, qui lui donne autant de pureté et de candeur, que d’entêtement et de fougue. Pendant ce temps, son meilleur ami Thomas, (Laurent Stocker de la Comédie française), semble se rapprocher d’Alicia…

Dans Caprice, le réalisateur tresse comme à son habitude, un festival d’hésitations, de stratégies amoureuses, de coïncidences et de maladresses en tout genre. Le film évoque avec beaucoup d’humour et parfois même, une pointe de cruauté la perte de certaines illusions. Thème cher au cinéaste, qui traverse d’ailleurs toute l’œuvre, jusqu’à son dénouement.

Grâce à un choix précis d’acteurs, Emmanuel Mouret a su révéler le charme de chacun de ses protagonistes. Chaque comédien a su dessiner à sa façon, un personnage entier et attachant. Comme dans la plupart des films du cinéaste, Caprice s’inscrit dans un ton subtilement décalé par rapport au réel. Il déclare d’ailleurs que « le cinéma n’est pas réalité » et considère son art comme un monde parallèle à ce que nous vivons.

La bande-annonce et quelques photos du film en attendant sa sortie sur les écrans français le 22 avril :