Rien n’arrête Conde Nast, le groupe de presse américain déjà propriétaire de Vogue, Vanity Fair, Wired, Glamour ou GQ vient d’officialiser le rachat de Pichfork, célèbre site défricheur de musique inde connu pour ses talents de précurseur, on les tient notamment en partie responsable du succès de groupe comme Radiohead, Arcade Fire, Interpol ou Cold War Kids.

Le flirt entre l’ogre de l’édition et le média musical avait déjà commencé en avril quand Conde Nast avait signé un accord de diffusion des contenus Pitchfork.tv. Convaincu des apports mutuels bénéfiques que pourrait avoir leur association, les deux entités se sont définitivement passées la bague au doigt. Une aubaine pour Franc Santarpia, directeur du département digital chez Conde Nast « Il confère au groupe une voix autonome sur l’industrie musicale de par leur ligne éditoriale forte … Cela va apporter une audience masculine jeune à notre catalogue » avant d’ajouter « Il s’agit d’une entreprise rentable qui bénéficie événements live rentables avec ses festivals organisés. Il y a également ses supports vidéos qui sont vitaux dans une entreprise d’éditions ». Même son de cloche du côté de Ryan Schreiber, PDG, créateur et rédacteur en chef de Pitchfork «  Pitchfork est incroyablement chanceux d’avoir trouvé en Condé Nast une équipe qui croit et partage son engagement pour l’excellence éditoriale. […] Leur confiance en notre projet, associé à leur expertise et leur ressources supplémentaires vont nous permettre d’étendre notre couverture des artistes et des histoires qui façonnent le paysage musical sur (chacune) de nos plateformes. »

Fondé en 1995, Pitchfork s’est imposé au fil des années comme l’un des médias musicaux les plus influents au monde grâce à leur expertise de la musique indépendante, leurs critiques font et défont des carrières et sont redoutés par tout les artistes. Si le montant du deal n’a pas était dévoilé, nul doute que l’addition a dû se révéler salée pour Conde Nast. Quand on aime, on ne compte pas.