Aurora : féérie nordique à la Maroquinerie

Si quelques happy few avait pu découvrir Aurora lors de son premier passage à Paris à la Boule Noire en juin puis Aux Etoiles en octobre 2015, c’est vraiment avec sa prestation à la dernière édition du festival Rock en Seine que le public avait rencontré Aurora Aksnes aka Aurora jeune prodige norvégienne d’à peine 19 ans. Ce lundi 24 octobre, la nymphe nordique avait de nouveau rendez-vous avec le public français devant une Maroquinerie archi-comble, le concert étant affiché complet depuis belle lurette.

Si elle s’est présentée d’emblée plus mure que lors de sa première venue, ses cheveux blonds plus longs et attachés de multiples tresses, et vêtue d’une petite robe brassière toute simple rehaussée d’un gilet écru arborant des plumes d’oiseaux (qu’un jeune créateur dénommé Hakayo présent dans la salle lui avait offert) et de manchettes-mitaines dans les mêmes coloris blanc cassé, elle a toujours cette silhouette de sylphide et ce teint de porcelaine qu’on lui connaît. Les premières chansons semblent aussi plus mûres, s’éloignant des ritournelles scandinaves qu’on lui connaît. Accompagnée de ses trois musiciens et choristes, son chant a encore gagné en intensité, passant des tons graves au timbre cristallin avec une facilité déconcertante, emportant le public dans un ascenseur émotionnel, sa gestuelle même ayant pris de l’ampleur. L’émotion est palpable. Le public hypnotisé et séduit, ne la quitte plus des yeux. La pureté et la clarté de son chant nous emporte en pleine nature scandinave, une balade dans les bois, en suivant l’eau claire d’un torrent qui nous emmène vers les fjörds, tantôt au crépuscule tantôt à l’aube à la faveur d’un paysage aussi sauvage que beau.

Mais dès qu’elle s’adresse au public entre deux morceaux, on retrouve la jeunesse et les rires enfantins de la jeune norvégienne qui semble toujours émerveillée de tout. Ayant plus d’assurance (elle devient très bavarde), elle fait même durer le plaisir et ses échanges verbaux renforcent encore l’adhésion d’un public conquis. Comme à son habitude Aurora est très émue de sa connexion avec le public.

Elle terminera la seconde partie de son concert avec ses titres les plus emblématiques comme “Murder Song (5, 4, 3, 2, 1), “Runaway” ou encore un “Running With The Wolves” endiablé. Le concert se terminera avec une jolie scène où elle fait monter le public du premier rang sur scène et l’invite à danser avec elle dans une dernière explosion de joie communicative. Pas de doute, ce soir on a rencontré une jeune fée et c’était merveilleux.

toujours disponible : album All My Demons Are Greeting Me as a Friend
(Capitol – Universal)