Modzik

Par : Joss Danjean

On pensait avoir tout vu dans le domaine du biopic musical. Après des longs métrages consacrés aux destins d’Amy Winehouse, Kurt Cobain ou encore Johnny Cash, voici Love And Mercy, un film sur la vie de Brian Wilson, le leader des Beach Boys : un génie de la musique qui combat contre la schizophrénie.

À l’instar de I’m Not There de Todd Haynes sur la vie de Bob Dylan, le réalisateur Bill Pohlad a imaginé son biopic comme un constant jeu de balancier entre deux époques. On navigue ainsi entre deux Brian Wilson : la version jeune est campée par le remarquable Paul Dano (Little Miss Sunshine) et la version plus âgée est interprétée par le non moins remarquable John Cusack (High Fidelity). La première période s’attache à nous faire vivre la conception du génial Pet Sounds publié par les Beach Boys en 1966. Moment de grâce dans la carrière du chanteur-compositeur, le disque marque aussi le début de sa descente aux enfers schizophréniques. Ancrée dans les années 80, la seconde période montre la rencontre de Brian avec Melinda (jouée par l’éblouissante Elizabeth Banks), qui va tenter de le soustraire à l’emprise du Dr. Eugene Landy (Paul Giamatti). « La vie de Brian Wilson est un roman épique » nous raconte le réalisateur Bill Pohlad. Et plus qu’un bon biopic bien ficelé, Love And Mercy est avant tout un excellent film sur la vie, l’amour et la musique.