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Le mercredi 20 novembre, l’intimité d’un studio d’enregistrement a été le théâtre d’une soirée mémorable. C’est au Artistic Palace, lieu mythique de création, que La Fouine a choisi de dévoiler sa nouvelle mixtape Capitale du Crime Radio.

La session commence dans une ambiance unique, alors que DJ Battle, maître de cérémonie, annonce : « Ce soir, on est comme dans un club ». Les invités, une sélection de journalistes et de proches de l’artiste, s’installent confortablement dans l’espace feutré du studio. Les murs, souvent témoins de l’élaboration des projets les plus ambitieux, vibrent déjà au son des premières notes.

Avant même le début de l’écoute, La Fouine prend la parole. Il évoque la genèse de cette mixtape, née après sa prestation saluée lors de la cérémonie des Flammes, un moment où l’artiste a senti une véritable connexion avec son public. En résonance avec cet amour reçu, il a ressenti le besoin de s’entourer de la nouvelle génération et de s’impliquer encore plus profondément dans la création de ce projet. Le ton est donné : une mixtape honnête, pleine de sens et de réinvention.

Plongée dans Capitale du Crime Radio

La mixtape s’ouvre avec une entrée fracassante, un morceau incisif qui pose les bases du projet. La Fouine, fidèle à lui-même, propose un rap brut et authentique, envoûtant dès les premières secondes. L’intro et l’outro sont les seuls titres de l’album sans featurings, un choix audacieux qui le place comme maître d’œuvre de ce projet musical ambitieux.

Les réactions dans la salle sont unanimes : les têtes bougent, les bouches fredonnent. Le public semble immédiatement conquis, sa connexion avec le projet est évidente. Le mix entre des kickages puissants, des instrus percutantes et des mélodies entêtantes capte toute l’attention. Le rythme est énergique et les transitions musicales, maîtrisées. Chaque morceau semble être une nouvelle étape du voyage initié par La Fouine.

Des punchlines et featurings énervés

L’un des moments forts de cette session reste les punchlines cinglantes qui viennent, une à une, ajouter du piquant à l’écoute. Dès le deuxième titre, la marque de Fouiny Baby est bien présente. Les fans retrouvent ce style si particulier, marqué par des vers acérés et un flow implacable. Par exemple, la référence à Netflix, « je la ken après le toudoum », résume parfaitement l’esprit de La Fouine : une touche d’humour, des références pop et un côté décalé qui n’est jamais dénué de puissance.

Mais ce n’est pas seulement l’aspect verbal qui marque. Les featurings sont également de haute volée. Chaque collaboration semble enrichir l’univers de La Fouine, apportant une diversité de styles qui donne à l’album une véritable profondeur. On y retrouve des artistes de la nouvelle générations comme Koba La D, La Fève, Genezio, Jey Brownie, Bu$hi, etc… mais pas que, Youssoupha s’ajoute judicieusement à la liste d’artiste présent sur le projet. Et comme l’annonce le rappeur lui-même dans un des titres : « C’est toujours Fouiny Baby », il reste fidèle à son identité tout en réussissant à capter l’air du temps.

La Fouine Capital du Crime Radio — © Nesko Kevin

Briller et Kendrick : entre introspection et flow imparable

Un des titres les plus marquants de la session est sans doute Briller, un morceau qui mêle vulnérabilité et sincérité. Laouni, l’homme derrière La Fouine, se livre dans une ambiance introspective. On y trouve un équilibre parfait entre l’émotion et la puissance. Ce morceau, plus personnel, montre que l’artiste sait se réinventer, tout en restant fidèle à sa plume.

Quelques morceaux plus tard, c’est le titre Kendrick, en featuring avec Youssoupha, qui électrise la salle. Dès que les premières notes résonnent, l’auditoire est immédiatement conquis. Les « Pull Ups » scandés par l’auditoire lorsque le titre s’achève résonnent comme un appel à la fête, une preuve que La Fouine n’a rien perdu de son impact. Ce morceau est une véritable machine à punchlines, porté par un flow énergique et un beat implacable.

Un retour aux sources : la radio de Capitale du Crime

Un autre aspect intéressant de Capital du Crime Radio est la façon dont La Fouine reprend les codes du rap US. La mixtape fait un clin d’œil aux classiques albums de rap US, avec des skits qui introduisent et relient les morceaux généralement. Ces petites scènes parlées permettent d’étayer l’univers de la mixtape et de renforcer l’immersion dans le concept de la radio Capitale du Crime. La Fouine endosse le rôle de présentateur et créé une ambiance sonore originale.

Elle signe et Location : l’emprise de La Fouine sur son public

L’ambiance ne cesse de se renouveler au fil des morceaux. Après un Kendrick enflammé, c’est au tour de Elle signe, en featuring avec S.Pri Noir, Bay Swag et Doums, de surprendre, avec une vibe à la Don Toliver.

Et puis, il y a Location, en feat. avec Lossa et KLN, qui présente une production plus soyeuse et aérienne accompagnée de paroles sensuelles. La Fouine s’adresse cette fois à la gente féminine. Cette transition vers des sonorités plus mélodieuses montre toute la versatilité du rappeur.

Une outro enflammée et une promesse

L’album se termine sur l’outro, un autre moment où La Fouine remet les pendules à l’heure. L’énergie, fidèle à l’intro, est explosive. Avant de lâcher le micro de la radio Capitale du Crime, l’artiste annonce avec un clin d’œil : « Rendez-vous pour le volume 2 ».

La Fouine reste fidèle à lui-même

Au final, Capitale du Crime Radio est une mixtape qui touche à tous les aspects du rap : la punchline cinglante, les collaborations soignées, les moments plus introspectifs et les morceaux plus mélodieux. La Fouine a su rester fidèle à son identité tout en s’adaptant aux tendances actuelles, en mêlant rap dur et mélodies entêtantes avec brio. La session d’écoute a permis de découvrir un artiste qui, après plus de quinze ans de carrière, continue de surprendre, d’innover et de capter l’attention. Ce projet est une nouvelle preuve que La Fouine est loin d’avoir dit son dernier mot. Le meilleur reste à venir. Rendez-vous pour le volume 2.