Daniel Avery est un petit génie de la musique électronique. Il signe cette année un super album Drone Logic qui fait parler de lui. Il vient également de sortir un clip pour All I Need, très à la mode. Mais ne vous y fiez pas, la musique de Daniel Avery dépasse de loin ce genre de considérations.
Daniel Avery vient du « rock ». Il a notamment remixé Primal Scream et The Horrors, preuve d’une culture assez éloignée de la techno. Mais même si ça ne s’entend pas de prime abord, sa techno est clairement nourrie de cette culture. Le côté très dark, les voix aériennes, les nappes planantes ne sont pas sans rappeler le post-punk ou le shoegaze. Tout ça en fait une techno très riche, piochant ses influences à peu près dans tout ce qu’on fait de bien. Outre sa culture rock, il ramène sa musique au son des clubs anglais des années 90’s, à la Underworld ou Andrew Weatherall. Daniel Avery a bien révisé ses classiques, puis les a sublimés dans son premier album Drone Logic.
Avery dit lui même qu’il a voulu cet album comme un voyage. Totalement immersif, c’est ce genre d’album qui ne se lit pas piste par piste. Il n’y a pas vraiment de chanson qui ressort au long des 12 morceaux, qui se complètent tous. Comme souvent dans la techno, c’est davantage une atmosphère à saisir qu’un single à écouter. Musique de transe, musique de la nuit, musique de l’aube. Totalement hypnotique, c’est à écouter lorsque le soleil se lève et que la nuit a été longue, un peu comme Factory Floor. Comme en témoigne le titre de la piste 4 de l’album « These nights never end ».
Par Margot Pereira