Ce week-end on vous propose de découvrir l’interview du groupe lyonnais Animali aux origines latines animées d’indie pop rêveuse et pleine d’atmosphères façon The Horrors et Flaming Lips. Au sorti d’une scène indé pop et electro Animali convie a un voyage intemporel et fantastique. Le groupe démarre bientôt une tournée française pour la sortie de son premier Ep et nous on s’est dit que c’est un rendez-vous que vous ne devriez pas louper. Pour patienter ils nous dévoilent en exclu, leur premier clip à l’univers extirpé d’une cinquième dimension…

 

Vous n’en êtes pas à vos premiers projets, pouvez-vous les présenter ?

Julien : Effectivement, Ben et moi travaillons ensemble depuis plus de 10 ans. Notre premier groupe était un truc électronica un peu barré. Nous avons sorti un album en 2004. Nous avons ensuite monté un projet plus “pop”, Silane. C’est là que nous avons commencé à jouer avec Had, qui est aujourd’hui le batteur d’Animali. Nico avait son propre groupe, “Fairchild”. C’est autour de ces deux projets que nous avons monté le studio “Tube & Tape”, dans lequel l’Ep d’Animali a été enregistré. J’ai aussi participé à pas mal de projets en tant que musicien ces dernières années, comme le groupe Erotic Market, dont je fais toujours partie. Had a aussi d’autres groupes (Suissa, le Grabben Orchestra…).

La scène rock indépendante de Lyon vous a-t-elle influencée?

Julien : Mon père avait un disque de Pulsar, “Görlitz”, que j’écoutais quand j’étais “môme”. Je trouvais ça cool. C’était bien avant que je découvre les Floyd ou King Crimson mais j’imagine que d’une certaine manière, ce disque m’a influencé. Lyon est une belle ville pour la musique et je prends souvent de grosses claques en écoutant certains albums ou Ep. Je pense à Daisy Lambert, BRUNO, Erotic Market ou encore
Sly Apollinaire.

Comment le rock psychédélique se retrouve dans votre musique?

Personnellement, je n’ai pas l’impression de faire partie du mouvement “psychédélique”. Je ne sais même plus trop ce que ça veut dire aujourd’hui. On essaie juste de ne pas se mettre de barrières, d’arriver à une “décomplexion” totale. Et, si possible, sans LSD ! La recherche sonore de cette époque est néanmoins une influence majeure pour nous, que ce soit le son de la guitare ou le mix entier du morceau. C’est une chose que nous avons réellement envie d’explorer.

Quelle attention est portée au visuel dans le groupe?

Les avis sont assez partagés dans le groupe. Certains y voient un côté purement artistique, d’autres un atout commercial et il y en a même qui s’en foutent complètement ! Pour ce premier Ep, l’idée était de laisser “carte blanche” à des artistes inspirés par notre musique. Pour la pochette on a fait confiance à l’illustrateur Etienne Lescure ainsi qu’à Jeremy Nguyen Costa et Maxime Servoise tous deux réalisateurs chez Partisan pour le clip.

 Comment avez vous appréhendé la composition de ce premier Ep?

Le but était de se mettre un peu en danger. Tout d’abord en changeant notre manière de travailler. Ben et moi avions pour habitude d’écrire les textes sur une mélodie déjà composée. Les titres étaient préalablement maquettés et chantés en “yaourt”. Pour cet Ep, nous avons voulu partir des textes et les mettre en musique. L’idée était que nos morceaux devaient marcher simplement avec une gratte ou un piano. Nous avons décidé de ne pas “maquetter” les titres par ordinateur comme nous pouvions le faire auparavant. Nous nous sommes enfermés dans notre studio avec des piano/voix enregistrés avec un téléphone. Aucun titre n’avait été joué en groupe avant l’enregistrement, nous n’avions pas de méthodes particulières, seulement l’envie d’un son authentique. Le son de notre vieille cave transformée en studio.

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