Avec des titres comme « Kill your radio » ou « Kiss » sorti à la Saint Valentin, le duo venu de Brooklyn, séduit bien plus que ses amis avec cet album intitulé « Ride or Die ». On vous explique pourquoi on s’attend à les voir décrocher la lune ou sinon au moins une étoile…

Ils pourraient nous briser notre petit cœur en mille morceaux. Surtout quand on commence à lire leur bio : « Imaginez Iggy Pop sous un déguisement Hello Kitty », autrement dit :” hashtag-vision d’horreur” encore plus improbable que le pire jour de notre vie. Mais, respirez. Loin de là l’idée de vous effrayer car ce qui parle mieux : c’est le son. Entre les clochettes d’une marchand de glace et les sirènes de pompier, Heartsrevolution glisse sa pop electro survoltée, dès les premières notes arrivées. A tendance Kap Bambino, moins trashy et plus dansant, Lo Safai et Ben Pollock: les deux membres accouchent de 45 minutes et 14 titres d’un pur mashup de tout ce qui nous fait danser jusqu’à ne plus pouvoir respirer. Impactant au point que le magazine Purple parle de « Nouvel hymne feministe », Heartsrevolution a démarré en mettant le pied là où il fallait. En 2007 ils sortent une autoprod avec les Crystal Castles qu’Heartsrevolution sort une poignée d’Ep. Signé ensuite sur Downtown Records, on leur demande alors de se ranger sous l’étendard « pop aseptisée ». De quoi les énerver…

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Un plan très vite déjoué par le duo qui aime à mixer avec singularité sa naïveté sur des mélodies electrisantes et narrées comme de petits contes urbains, dans lesquels on aime s’abandonner. Un peu de Do It Yourself et de Swarovski et peu de temps après ils créént leur propre truck : le Heartschallenger. La machine est lancée et leur créativité n’a plus de limite puisque c’est dans le coffre de ce camion que l’on peut se procurer tous leurs objets délurés. Heartsrevolution prend donc le problème à l’envers, et c’est là où ils ont marqué un « strike » doublé d’une 1-0 envers leur ancienne maison de disque (qui détient leurs droits), en ce faisant (très) remarquer avant de “galérer” à vendre sa musique au plus offrant. Et quoi de mieux qu’un camion décoré avec 500 000 cristaux pour s’y atteler ? Ouai.

Partout où ils passent, on voit la vie en rose. Puisque néon rose, lapins estampillés et autres banalités rafraichissantes sorties de leur univers enfantin, mais débraillé font d’eux plus qu’un groupe en devenir, mais une performance d’artiste à part entière. Génération Y jusqu’au bout des ongles, ils raniment la part d’enfance et laissent aller l’adulte qui est en lui à se tortiller frénétiquement, sur leurs rythmiques synthétiques.

Punk dans l’attitude et pop culture dans l’esprit, Heartsrevolution, n’est jamais à court d’idées. Mêlant aussi bien nostalgie, révolte, légèreté et rêve, ils sortent des mixtapes et se laissent entrainer dans le milieu hip hop siglé Roc-A-Fella; label de Just Blaze. Les chaines de leur ex-label enfin brisées, « Ride or Die » sort enfin sur le label Owsla et Kitsuné. A l’écoute de ce disque, il est alors inutile de préciser que l’on se sent comme lorsqu’on retrouve dans une poche oubliée, notre Malabar Bi-gout, préféré. Un univers girly, presque « girls band » à l’orchestration maitrisée et à l’électro matinée de pop surannée.

L’album se laisse écouter en entier, et fini sur un synthétiseur tout droit sorti du générique de « Princesse Starla et les joyaux magique ». Si, vous connaissez, ne niez pas.

Alors requinqué pour la journée ?

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