Le couturier a voulu imaginer une collection “voyage dans le temps” allant du pré-raphaëlisme jusqu’à la révolution industrielle. Et révolution, c’est le cas : le créateur nous offre des matières nouvelles : drapés, plissés imprimés soleil (qu’il s’était jusqu’ici interdit).

JCDC nous raconte une histoire, se renouvelle, tout en restant impertinent et anti-conformiste. Orange foxy, bleu canard, et noir sont les 3 couleurs dominantes de ce défilé, où l’on retrouve des trenchs revisités, des petites robes noires, des imprimés tartans et où l’on reste sans voix devant la robe loup argentée, le véritable clou du show (qu’on adore, et on cherche d’ailleurs une occasion pour l’arborer en restant crédible).

Un défilé inspiré de l’Ophélie d’Hamlet, moins conceptuel que ses anciennes collections, mais qui traduit toujours autant la pensée singulière de Castelbajac.

Le maquillage vient sublimer la collection. En backstage, Kakuyasu Uchiide le directeur artistique international de Shu Uemura nous explique vouloir coller au personnage d’Ophélie, bipolaire. Pour obtenir cet aspect graphique : regard glossy, lèvre inférieure effacée, lèvre supérieure orange mat flash. Un résultat romantique et avant gardiste.

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Enfin, énorme coup de coeur pour le jeune Yan Wagner qui nous a offert une version longue et inédite de Forty Eight Hours. Autodidacte, ce parisien compose et interprète une musique électronique qui magnifie et vient réchauffer ce show monacal. Et si vous ne nous croyez pas, allez donc vérifier à l’after show JCDC au Silencio ce soir. 

 

 

Par Lola Briquet