Seventhirtyone, c’est une nouvelle marque tendance pour femmes, qui a fraichement vu le jour à Paris. C’est aussi la date d’anniversaire (le 31 juillet) des deux fondatrices qui se cachent derrière ce nouveau concept original : la japonaise Maiko et la canadienne Defne, rencontrées fortuitement dans l’immeuble qu’elles habitent. En un rien de temps et guidées par leur ambition, les jeunes filles ont su mêler leur savoir faire et leurs cultures pour un résultat détonant : une collection rétro de qualité, métissée, jeune et branchée. Le tandem a travaillé avec acharnement sur ce projet, un effort qui a porté ses fruits, puisque sa première gamme de vêtements à été rendue visible, jusqu’à hier encore, dans un showroom privé durant la fashion week. Rencontre avec la styliste Defne Husrevoglu, D-Funk pour les intimes, une jeune pousse de 24 ans, tout droit venue de Toronto pour se faire un nom à Paris. 

Propos recueillis par Valentine Croughs

Quand as-tu commencé à travailler dans le milieu de la mode ?

J’ai débuté il y a un an, lors de mon premier semestre au Collège Seneca, une école de mode à Toronto. On m’a offert l’opportunité d’être la styliste en chef au sein d’une compagnie de sacs à main en Bolivie. J’y ai dessiné 21 sacs en lama et crocodile. Cette expérience m’a fait réaliser que mon rêve était de créer. J’ai donc lâché l’école pour aller à Paris.

De quelles matières se compose ta collection ?

Nous voulions des tissus de qualité à la texture agréable. Ceux qu’on utilise ont été récoltés à Paris même, ils sont des mélanges de laine, cachemire, toile et coton. 


Comment as-tu vécu la première présentation de Seventhirtyone ? 

Ce fut une semaine de folie, fun et excitante, malgré tout le boulot qu’elle a exigé. Un challenge jusqu’au bout ! Par exemple, pour la séance photos qui précédait la fashion week, on a eu un peu peur. Il nous manquait cinq pièces, qu’il a fallu attendre jusqu’à la dernière minute pour prendre les photos. Heureusement, le photographe a été très sympa, il nous a même sauvées, tout comme notre modèle d’ailleurs, repérée dans la rue, deux jours avant ladite séance. 

As-tu vécu d’autres mésaventures de ce genre ?

Oui, il y a eu un problème de communication avec une personne au studio. Il a jeté notre collection au sol et notre valise s’est retrouvée dehors. On se serait cru dans un film dramatique ! Sinon, à un moment donné, nous n’avons pas dormi pendant trois jours, travaillant sur la collection sans relever la tête. Mais entre nous, un peu de vin et de whisky nous ont aidées à tenir le coup.  

Qu’as-tu appris durant cette semaine ?

Je me suis renforcée car j’ai appris à tenir bon pendant les moments de crise et de stress. Je ne voulais pas abandonner. Et après les moments difficiles, viennent ceux où tu réalises que tes rêves peuvent s’accomplir pour de vrai. Je pourrais mourir demain, car à 24 ans, mes rêves sont devenus réalité. 

SEVENTHIRTYONE BY HUSREVOGLU/MAIKO

www.seven-thirty-one.com

Photographe – Steve Wells

Modèle : Victoire Partouche