Florence Welch et Modzik c’est déjà une petite histoire puisque l’artiste incandescente est en couverture du numéro Novembre/Décembre 2011 où elle a joué le mannequin après avoir été interviewée sur son dernier album, Ceremonials, sorti en octobre 2011. Elle nous confiait à l’époque son manque d’assurance concernant sa prochaine tournée en précisant qu’elle avait encore besoin de “répéter un peu” avant de se produire en live.

Ce concert était donc une sorte de concrétisation de tous ses efforts en dévoilant sur scène son nouvel album mais aussi quelques chansons phares de son précédent album, “Lungs” sorti en 2009.

Une première partie réussie

Le groupe Spector ouvre le bal, il est composé de 5 jeunes hommes pétillants  au style des années 60 avec notamment Frederick Macpherson, chanteur à la voix puissante mais également boute-en-train à ses heures.

Outre une musique très mélodique rappelant un peu le style des Wombats, chaque pause entre les chansons était un moment pour le leader du groupe de tourner à la dérision notre impatience de voir arriver Florence en rendant ainsi notre attente beaucoup plus supportable.

Un show renversant

Fond bleu nuit, lumière blanche progressive, un air de la danseuse Isabella Duncan, Florence apparaît sur scène sous un tonnerre d’applaudissements et de cris. c’est vêtue d’une longue robe rose pâle, bordée de noir à la poitrine, deux voiles flottant de ses bras tatoués jusqu’à ses pieds, ses cheveux relevés en un chignon médiéval, qu’elle se révèle à nous, public. En fonction de ses mouvements, la robe qu’elle porte lui donne une forme d’oiseau…ou plutôt d’ange.

Elle débute ainsi son show par le premier titre de “Ceremonials” :  “Only If For a Night” et l’émotion provoquée par sa voix puissante mais surtout envoûtante ne tarde pas à véhiculer une véritable émotion auprès du public.

Florence fait vibrer la salle emportée par la douceur des accords de harpe mêlée à la force de la batterie, des mélodies du piano et à la voix des deux choristes accompagnant celle de la chanteuse, les vitraux d’abbaye lumineux en toile de fond.

Elle enchaîne les titres du nouvel album avec le très attendu “Shake It Out” puis ajoute quelques chansons de son ancien album avec notamment  “Dogs Days Are Over” mais aussi (et surtout) “Rabbit Heart” qu’elle revisite pour l’occasion et ce, pour un résultat toujours aussi brillant.

Le public, très enjoué, a participé sur la plupart des morceaux ce qui a apporté une réelle frénésie au show.

Entre deux chansons, l’artiste aux cheveux de feu a mentionné l’anniversaire de son frère présent dans la salle, en l’accompagnant d’un petit “Happy Birthday” ce qui a apporté une petite touche émouvante et attendrissante.

Suite à une véritable ovation du public, la fin du concert a été marqué par un rappel avec deux chansons : “Never let me go” et “No light, No light”. Tout le monde s’est levé pour apprécier un maximum de ces dernières minutes de bonheur.

En quittant la salle, l’émotion était encore palpable. La dévotion pour cette artiste étant si contagieuse qu’en rentrant chez soi, on se réécoute les deux albums encore et encore. Florence and the Machine est en train de devenir une icône ravissant les femmes comme les hommes, du tatoué bodybuildé au jeune blond chétif, un message d’amour et de sincérité, à voir absolument en live pour ressentir l’intensité de ce qu’ils apportent à la musique et à leurs fans. Une tornade.

Florence And The Machine se produira à nouveau sur scène ce soir au Casino de Paris.

Le 9 avril sortira son album “MTV Unplugged”, enregistré à New-York comprenant en plus de ses chansons, des reprises d’Otis Redding, de Johnny Cash et de June Carter le tout en duo avec Josh Homme, leader des Queens of The Stone Age.

Par Agathe Jouveaux et Alexia Garric


Voici la vidéo de “Shake It Out”  filmée durant le concert
Crédit photo : DPC