Le mois s’est ouvert sur la semaine de la mode, mais digitale ! La fashion week de Londres a prouvé qu’il était possible de faire des défilés en réalité virtuelle. Pour cette semaine de la Haute Couture – qui a d’abord été annulée, puis réinstallée en numérique – l’extravagance habituelle des défilés laisse place à des films et des photographies online. Ni frénésie médiatique, ni célébrités, un spectacle sur nos écrans ouvert à tous en temps réel. Mais alors, qu’est-ce que ça donne ces premiers jours de la fashion week digitale de Paris ?

Balmain célèbre la fête sur la Seine

© Dominique Charriau/WireImage

La Fashion Week de Paris a dévoilé lundi une vitrine en ligne inédite des créations de haute couture – sans les paparazzi et les fêtes – pour sa toute première saison entièrement numérique. Ce lundi, Balmain ouvrait la danse en présentant un défilé à bord d’une péniche sur la Seine. Désormais connu pour ses défilés qui rivalisent d’audaces, le designer  Olivier Rousteing a souhaité montrer sa dernière collection couture en deux temps. Plutôt qu’une simple vidéo ou un lookbook, le directeur artistique a fait le choix de réaliser un show sur l’eau afin de marquer la fin de cette période d’incertitude et de célébrer le retour à la vie. Cet événement marquait le 75e anniversaire de la Maison Balmain, pour l’occasion la chanteuse Yseult a donné une performance musicale inédite.

© Balmain

Dior propose une version onirique du défilé

Maria Grazia Chiuri a décidé de mettre en lumière le travail de femmes qui l’inspirent, d’artistes et de muses et rend cette fois hommage aux oeuvres de Lee Miller, Dora Maar et Jacqueline Lamba, et ce au travers de robes à inspiration vintage. Dans le cadre de la Fashion Week Haute Couture digitale, elle a pris le parti de faire appel à un réalisateur italien (et pas des moindres), le célèbre Matteo Garrone. Le défilé Dior laisse place à ce film Le Mythe Dior, qui nous immerge dans les Ateliers de l’Avenue Montaigne, au travers d’une malle magique renfermant un monde féérique, peuplé de créatures mythologiques.

Schiaparelli dessine une collection imaginaire

Schiaparelli a décidé de ne pas faire comme les autres cette année ! Ayant pris la décision de participer à la Fashion Week digitale – sans présenter de vêtements – le directeur artistique Daniel Roseberry a choisi un crayon et un papier pour dévoiler les nouvelles créations de la Maison italienne. Un nouveau format donc qui permet de découvrir, via un  court documentaire, la conception de cette collection. Très proche de l’avant-gardisme d’Elsa Schiaparelli, c’est une ode au surréalisme et aux extravagances d’une époque qui n’est plus. Collection à découvrir sur le site de Schiaparelli.

Une semaine de la Haute Couture qui revient aux basiques en somme, excepté cette approche digitale (imposée). Plus intimiste et en accord avec d’autres arts (le cinéma et le dessin), les créateurs tentent de s’adapter au mieux à la situation actuelle. Une approche différente, bien plus prestigieuse que la fashion week londonienne – qui n’a pas eu le succès escompté – cependant, cette fashion week digitale parisienne ne présente, pour l’instant, rien de novateur et semble vouloir surtout s’accrocher au passé. Quant sera-t-il de la prochaine Fashion Week digitale Homme ? La suite nous le dira, à découvrir en live sur la plateforme de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode.