Dans une luxuriante forêt burtonienne où les passages des mannequins s’enchainent sur un chemin de bois devant une arène comblée, Karl Lagerfeld nous présente sa collection printemps-été 2013 résolument romantique au luxe intemporel sous le signe de la nature.
La robe définitivement pièce maitresse de cette collection, s’accompagne d’empiècements structurant et soulignant les épaules, dégageant le cou des mannequins au make up dark : oeil charbonneux, teint diaphane, surplombé de voilettes à plumes donnant des allures d’anges gothiques.
Les tailleurs fétiches de la maison de la rue Cambon sont naturellement présents, rebrodés de tulles et parsemés de touches métalliques. On retrouve des silhouettes victoriennes dans un black & white dominant (avec quelques exceptions pastel, bleu nuit ou gris perle) mais également de longues robes fleuries à paillettes brodées nécessitant plus de 1000 heures de travail, ou à plumes délicatement ouvragées, sur des cuissardes open toes façon bas noués résolument modernes.
Parmis les chanceux du first row on retrouvait notamment Anna Mouglalis égérie de la maison, Diane Kruger ou encore le new yorkais Theophilius London.
Coup d’éclat de cette présentation, ce n’est pas une mariée mais un couple de mariées se tenant par la main accompagné d’un petit garçon (Hudson Kroening, filleul du couturier), qui a clôturé le show.
Karl Lagerfeld s’explique « Je ne comprends même pas cette discussion en France car depuis 1904 l’église et l’Etat sont séparés». Des propos bien différents de ceux qu’il avait tenu en 2010 lors d’une interview avec le magazine Vice ! Coup de pouce au mariage pour tous, cette note politique fait déjà beaucoup parler d’elle sur les réseaux sociaux.
Par Lola Briquet