Ca y est : Be Water, le premier EP d’Olivia Merilahti avec son nouveau projet solo Prudence est sorti, après quelques singles vidéos comme “Offenses” et reprises bien senties (“Passionfruit” de Drake) ainsi qu’une session Blogothèque. Prudence s’explique sur son projet et nous donne les clefs de son nouvel univers musical.

Voilà une envolée solo qui arrive après 10 ans de succès du duo synth-pop The Dø, de titres scandés par le public, d’incroyables tournées et de festivals. Olivia a su bien s’entourer avec par exemple Xavier de Justice, Surkin, Ville Vieille, Maxime Le Guil, Alex Gopher, Kiddy Smile… Elle s’est inspirée des pionnières des machines synthétiques, Suzanne Ciani en tête, mais aussi de contemporains comme les mythiques Kraftwerk, Sia ou Drake sans oublier les incroyables bandes originales de film de Hans Zimmer, comme notamment celles d’Interstellar ou Inception. il est temps de découvrir son songwriting à la fois intime et précis, avec cette alteégo à la fois Femme, soeur, mère, justicière, héroïne de manga…

Cover by @julietrannoy
Style @garlonejadoul @ducotedechezsam
Makeup @louisatrp

Avec Prudence, on a l’impression d’approcher un peu plus ton intimité…

J’essaie de me dévoiler un peu plus mais c’est un processus difficile car je suis de nature secrète. Le fait d’être en solo favorise une communication plus personnelle et plus directe avec le public. Peut être que le fait d’avoir intégré une part de textes en français donne une impression de proximité pour le public français aussi. Et c’est tant mieux.

Que souhaites-tu montrer avec ce premier EP ?

C’est un chapitre d’introduction, qui permet de donner des indices de ce que je veux exprimer à travers Prudence. Les directions sont multiples mais fidèles à tout ce que j’ai souhaité entreprendre avec ce projet solo. Je suis pour la cohérence artistique mais pas pour la monotonie.

Dorénavant Prudence c’est ton projet perso où tu es seule aux commandes ou collabores-tu pour la partie arrangement/production/mixage ?

Je produis et écrit une bonne partie de morceaux mais sans équipe un artiste ne va nulle part. J’ai appris à identifier mes forces et mes failles pour bien m’entourer. Quand les choix sont bons, c’est comme prendre un tgv ou Space mountain – on va vraiment plus vite, et en plus c’est un plaisir. Les premiers morceaux de Prudence ont été un terrain d’expérimentation à tous points de vue, avec plusieurs types de collaboration.
Dans tous les cas j’ai dû orchestrer avec précision la direction artistique afin de garder une couleur cohérente.

A quoi peut-on s’attendre avec ce nouveau projet dans l’avenir ?

Une vraie alternance entre Lo Fi et HD. Je me nourris de projets confidentiels, très artistiques ou obscurs, mais au final je fais des chansons pop. C’est un dosage entre indépendance et mainstream qui me permet de rester curieuse, innovante et libre.

L’esthétique futuriste et loin de ce monde, c’est une vraie volonté ?

Bien sûr, mais pour moi c’est une suite logique, l’esthétique réaliste ne m’a jamais vraiment intéressée. Déjà avec The Dø je développais un personnage scénique qui me permettait de sortir du quotidien, qui m’habitait au delà du simple costume.

J’ai la chance de pouvoir explorer des univers sortis tout droit de mon imaginaire, et ce sont des endroits qui me sécurisent. Comme le merveilleux dans l’enfance.

Pour écouter l’EP Be Water :