À une période où Paris continuait de se transformer peu à
peu en no man’s land peuplé par des touristes zombies, le Nouveau Casino a
accueilli la crème du garage made
in Florida avec les fougueux Jacuzzi Boys.

 

Dans une salle qui peine à se remplir, les Parisiens de la
Secte du Futur prennent place sur scène. Auteurs d’un album barré sur Eighteen
Record
, ils tentent de défendre leurs bizarreries psyché-pop malgré un son pas
toujours en place. Et si le groupe semble encore se chercher une identité live,
quelques fulgurances soniques fascinantes nous laissent plein d’espoir. En
espérant recroiser leur route bientôt.

 

C’est alors au tour de la tête d’affiche de la soirée d’investir le Nouveau Casino, devant un public qui commence enfin à se tasser. Le trio, emmené
par un Gabriel Alcala toujours aussi à l’aise pour balancer des riffs garage
lumineux, n’y va pas par quatre chemins lorsqu’il s’agit de défendre son
dernier disque (Glazin’) sur scène. Leur credo ? Tout jouer à fond, quitte
à transformer leurs chansons les plus pop en tueries punk. Ainsi la coolos “Island Avenue” devient en live une bombe, explosant même sur les
pogoteurs les plus hardis. Ambiance sueur et lambeaux de chair garantie, qui
n’est pas sans rappeler l’attitude que pouvait avoir le feu Jay Reatard devant une
audience. Car il ne faut pas se fier aux apparences, derrière leur allure d’ados
skateurs, casquette vissée sur la tête et vans aux pieds, les Jacuzzi Boys se
révèlent être un des groupes de garage les plus excitants et les plus
talentueux du moment. Un concert épique auquel les chanceux présents pourront s’enorgueillir d’avoir assisté. Boris Cuisinier