DIGITAL COVER

 

CRÉDITS MODE DIGITAL COVER

Alien porte un débardeur COS et un collier PARAMORE

 

 

SÉRIE MODE

 

 

CRÉDITS SÉRIE MODE

Photographe Stan Cointe  –  Styliste Bénédicte Ka – Assistante styliste Ophélie Odumlami – MUA & Hairstylist Rose Belin



 

 

RHYTHM. LIVE SESSION

 

 

 

CRÉDITS MODE LIVE SESSION

Alien porte une veste KWAY, un hoodie SCHOTT, un débardeur COS, une chemise PARAMORE, des jeans

EDWIN et des chaussures CAMPER

 

CRÉDITS LIVE SESSION

Direction artistique Henrik Jessen & Modzik Connect! – Réalisation Bellanopolis

Assistante Eloy Velaine – Montage  Yuna Palfroy – Assistante réalisateur Clémence Lebras – Montage

Claudia Orefice – Ingénieur du son Jeanne Byl – Styliste Bénédicte Ka  – Assistante styliste Ophélie

Odumlami – Hair & Makeup Rose Belin – Production Agence Modzik Connect!

Remerciements Parlophone / Warner Music France & E-STUDIOS @e.studios.paris

 

 

L’INTERVIEW

 

 

Du Sud à Paris, de l’ombre à la lumière, de la pluie au beau temps… Alien est un artiste en constant voyage, qu’il soit musical ou personnel, rêvé ou réel. Avec son nouveau single Chez moi et la sortie de la réédition de son premier album Après l’orage le 27 juin, le chanteur ne cesse de surprendre et s’apprête bel et bien à illuminer nos étés. Rencontre.

 

 

Après l’orage sort bientôt. Avec le recul, qu’as-tu découvert sur toi-même en écrivant et en produisant cet album et sa réédition ?

C’est un album, ou plutôt une réédition, que j’ai composée pendant un an. Dès que j’ai fini l’album L’orage, je pensais déjà à la réédition. Je continuais à faire des sons, j’avais envie d’explorer d’autres émotions, d’autres facettes de ma créativité. Celle de L’orage, était une période plutôt morose, pendant le confinement, j’étais seul à Paris. Je composais des morceaux nostalgiques, tristes. Quand l’album est sorti, ça m’a fait beaucoup de bien, un vrai soulagement. Mais après, je n’avais plus envie d’écrire des morceaux tristes, au contraire, j’avais envie de me faire du bien. Je me suis rendu compte que ce n’était pas facile de composer des morceaux plus positifs, alors que pour moi, écrire des titres tristes était plus simple. Mais j’ai eu envie d’explorer d’autres émotions. Il y a aussi eu un déclic : au début, l’album n’a pas marché, puis j’ai commencé à faire des contenus sur Instagram et là, tout a pris. Je suis passé d’une phase de déprime à une phase où je me disais que c’était possible, et j’ai voulu retranscrire ça dans la musique. La réédition, pour mieux répondre à ta question, c’est vraiment de l’espoir. C’est le message que j’ai voulu donner : après l’orage, il y a une éclaircie. À la base, dans l’album L’orage, je voulais partir de la pluie pour finir sur le soleil, mais je n’y étais pas arrivé. Avec la réédition, j’ai pu terminer mon œuvre et aller vers quelque chose de plus solaire. Maintenant, je pense déjà au prochain.

 

Tu as quitté le sud pour t’installer à Paris. Qu’est-ce qui te manque le plus ?

Le soleil. Là où j’ai grandi, c’est 300 jours de soleil par an. Ça change vraiment d’ici. En vivant dans le sud, tu ne t’en rends pas compte, mais quand tu pars, tu vois que la météo, c’est compliqué. Pour moi, la météo agit comme un filtre sur mon humeur. Quand il fait beau, je suis beaucoup plus content, et je pense que c’est le cas pour beaucoup de monde. La grisaille et le froid m’atteignent particulièrement.

 

Ton single Chez moi évoque justement l’esprit du sud. Comment as-tu retranscrit cette atmosphère dans la musique et les paroles ?

C’est un aspect que je n’avais pas mis en avant dans l’album L’orage, le fait que je viens du sud. C’est quelque chose que je faisais beaucoup avec mon groupe VSO, on était très soleil, fête. Pour l’album, j’ai voulu trancher avec ça, passer à autre chose, et je m’étais un peu coupé de mes racines. J’ai déménagé à Paris, mais j’ai toujours cette nostalgie, cette envie de rentrer chez moi. Parfois ça me manque, et je pense que beaucoup de gens du sud vivant à Paris ressentent ça. Chez nous, la vie est plus calme, c’est une autre vibe, même si j’adore Paris. Le sud, c’est quelque chose. Donc retranscrire cette atmosphère, ça s’est fait assez spontanément.

 

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Si tu devais faire découvrir ta région à quelqu’un à travers une seule chanson, laquelle choisirais-tu ?

C’est compliqué de choisir une seule chanson, mais je prendrais un titre assez récent qui symbolise bien l’esprit du sud pour moi : Imagine de Carbone. Ça représente bien le sud-est, avec beaucoup d’influences espagnoles, les ferias, les danses sévillanes, le flamenco. On se sent parfois plus proches des Espagnols que des gens du nord de la France. Et dans sa vidéo, ils sont juste entre potes à kiffer autour d’une table, ça me rappelle plein de soirées dans le sud.

 

Ton pseudonyme Alien intrigue. Quelle est l’histoire derrière ce choix ?

Ça fait longtemps que je fais de la musique, j’ai commencé par le rap. À l’époque, le rap était très street, et je ne me reconnaissais pas là-dedans. J’écoutais beaucoup Booba, 113, mais je n’étais pas un mec de la street. Je me sentais différent dans ce milieu, un peu comme un « alien ». C’est ce sentiment d’être à part qui a donné naissance à ce pseudonyme.

 

Tu faisais partie d’un groupe avant. Qu’est-ce qui te manque le plus du travail en équipe ? Et à l’inverse, qu’apprécies-tu dans ta liberté d’artiste solo ?

Ce qui me manque le plus, c’est l’aventure humaine. On se voyait tous les jours, on bossait sur des clips, des morceaux, des concerts, on partait en tournée, on rigolait beaucoup. En solo, c’est plus solitaire, même si je suis entouré d’une équipe. Ce qui m’a poussé à faire du solo, c’est la liberté artistique : je ne fais pas de compromis, je fais ce que j’ai envie de faire, que ce soit le choix des mots, des mélodies. Cette liberté, je l’adore.

 

Y a-t-il un style musical que tu aimerais explorer à l’avenir, que tu n’as pas encore incorporé dans ta musique ?

J’ai toujours été attiré par les musiques du Cap-Vert, notamment Cesária Évora dont je suis un grand fan. Je pense que c’est venu d’un CD de ma mère, et même si je ne comprends pas toujours les paroles, il y a quelque chose de très touchant dans la manière de chanter et dans les mélodies. J’aime aussi beaucoup les schémas mélodiques de ces musiques, ainsi que certains styles latinos, mais plutôt les sons traditionnels comme la cumbia ou le reggae à l’ancienne, pas la musique latino récente. Je trouve ces musiques très sincères et émouvantes. C’est pareil pour la musique africaine, elle me parle plus que les mélodies américaines par exemple, même si j’essaie de m’y intéresser en ce moment. Mais ça me touche moins spontanément, ça me demande plus d’effort. Les musiques du Cap-Vert, d’Afrique ou certaines latines, elles me captent tout de suite. J’aimerais beaucoup, un jour, faire un « album voyage », partir à la rencontre de ces musiques, comme Christophe Maé l’a fait récemment au Cap-Vert. Ce serait un vrai rêve.

 

Quel est le rêve un peu fou que tu aimerais réaliser grâce à la musique, en dehors de l’album voyage ?

J’aimerais vraiment pouvoir voyager grâce à la musique, aller découvrir de nouveaux endroits, faire des concerts à l’étranger, notamment dans mes pays d’origine. J’y suis allé récemment, j’y ai passé plus d’un mois et j’ai envie d’y retourner bientôt. J’ai rencontré des gens là-bas qui organisent des concerts, donc pourquoi pas un jour faire une petite tournée. Ce serait l’idéal : allier musique et voyage, ce serait vraiment le meilleur des deux mondes.

 

 

 

Texte Tiphaine Riant

Image de couverture Stan Cointe