DIGITAL COVER
CRÉDITS MODE DIGITAL COVER
Malvina porte un soutien gorge TRIBAL HOTEL, une jupe en velours CHOCHENG, et un ras de cou JUSTINE CLENQUET
SÉRIE MODE
CRÉDITS SÉRIE MODE
Photographe Henrik Jessen assisté de Eloy Velaine et Theo Nebout – Styliste Charlotte Renard – MUA & Hairstylist Karine Marsac assistée de Morgane Guenot
RHYTHM. LIVE SESSION
CRÉDITS MODE LIVE SESSION
Malvina porte une robe en patchwork de mousseline et col en cuir OLIVIER THEYSKENS
CRÉDITS LIVE SESSION
Production Agence Modzik Connect! – Réalisation Bellanopolis – Direction artistique Henrik Jessen &
Modzik Connect! – Ingénieure du son Arthur Kern pour Motif Music – Photographe Henrik Jessen –
Assistant photographe Eloy Velaine – Assistant plateau son & lumière Theo Nebout – Styliste Charlotte
Renard – Hair & Makeup Karine Marsac et Morgane Guenot
INTERVIEW
Malvina est une énigme qui n’a pourtant rien à dissimuler. Son premier album, Mercedes, sorti l’année dernière, glisse entre les genres aisément et esquisse les premiers traits de l’artiste. Multi-talentueuse, elle chante, écrit, joue, compose et n’hésite pas à explorer d’autres avenues : largement inspirée par le BDSM et la Pole Dance, elle performera sur la barre à l’occasion de son concert à la Maroquinerie le 17 octobre.
Tu es créditée pour l’écriture de toutes tes chansons. Est-ce que tu te fais parfois aider ?
Ça dépend. Jusque-là, tout ce que je faisais, j’écrivais vraiment toute seule, mais pour cet album-là, j’ai ressenti un peu le besoin de m’entourer parce que j’avais besoin de m’amuser. Et c’est vrai que la solitude, ça apporte beaucoup de mélancolie souvent. On se retrouve à la salle d’exprimer. En fait là, pour cet album, je ne voulais absolument pas ça, je voulais me taper des barres monstrueuses à chaque fois que j’écrivais un truc. Et du coup, j’ai pris mon meilleur pote, qui s’appelle Joachim Baumerder, avec qui j’ai co-écrit l’album. Il y a des trucs qu’on a écrits tous les deux, il y a d’autres que j’ai écrit toute seule, il y a des trucs qu’il a écrits lui et qu’il m’a proposé. C’est vraiment un travail en duo.
For the Fun of It est très sympa, j’adore la mélodie…
C’est marrant parce que j’en parle beaucoup de ce morceau. C’est l’un des premiers que j’ai écrit. Et je me souviens que j’étais toute seule pour le coup, c’était le moment où je commençais à écrire toute seule. Et le truc est sorti en dix minutes, et en trente minutes, j’avais la structure du morceau final, c’est vraiment le seul titre qui est venu très très vite.
Tu fais de la Pole Dance. Est-ce que tu te réfères à des artistes de la discipline ?
Je suis un peu dans une démarche de chercher ce qui va avec mon corps à moi. Parce que j’ai un corps assez particulier, qui est très frêle, très maigre, très androgyne. Une de mes profs, Stephie Volt, est une danseuse de Pole Dance absolument incroyable. Et en fait, elle m’inspire énormément, parce que je trouve qu’elle a une façon de bouger qui lui est propre et c’est hyper hypnotisant. Je sais que ce n’est pas du tout un truc qui irait avec mon corps. Du coup, j’essaye d’explorer ce que j’aime voir sur moi : ça va être des mouvements peut-être un peu plus bizarres, un peu moins sexy. C’est plus des trucs en force, parce que j’ai beaucoup de force dans le haut du corps. Je suis hallucinée par le talent des jeunes femmes qui font de la Pole. J’ai plein d’amies qui font de la Pole et qui sont très très douées. Au départ, j’avais un peu fait ça pour la scène justement. Je ne voulais pas forcément l’utiliser sur scène en principe, mais je me disais que ça allait forcément m’aider à comprendre comment mon corps fonctionne, quel mouvement est joli ou pas sur moi. Finalement, je suis tellement accro que je veux en faire sur scène à La Maroquinerie (le 17 octobre, NDLR).
Pourquoi tu as choisi Monogatari-X pour la session Rhythm ? Et pourquoi cette version au piano ?
À la base, j’avais pas du tout prévu de jouer ce morceau comme ça. En fait, on m’avait invité à faire une petite session live piano-voix un jour. Donc j’ai très vite fait quelques arrangements de mon album en mode piano classique, dont ce morceau. Quand je l’ai joué, je l’ai joué avec Joachim (Baumerder) aussi, on était en mode piano MS-20 / voix. J’ai trouvé que c’était le plus beau morceau du set. Je trouvais qu’il marchait tellement bien, hyper épuré comme ça. Et en plus, au niveau de ce que le morceau représentait, je trouvais que ça matchait hyper bien avec mon mood du moment. Sur scène, j’ai l’habitude de faire des trucs hyper énervés, hyper punk, avec beaucoup d’énergie. Là ça me faisait trop du bien de me dire « Vas-y, je vais juste faire une petite balade piano-voix, ça va être super ».
J’aime beaucoup Stacy, Bree, Dixie, Mel, Honesty & Rita. Je voudrais que tu me parles un petit peu de celle-ci, parce que je la trouve vraiment alien.
Je voulais un morceau qui soit un peu genre musique de film, déambulation dans une maison close. Je voulais qu’on ait l’impression qu’on pousse la porte, on entre, la musique commence, et t’as une maquerelle qui présente huit putes, Stacy, Bree, Dixie, Mel, Honesty & Rita, elle dit ce que tu peux faire avec elles, c’est tout le premier couplet. Après, on monte à l’étage avec la fameuse prostituée. La musique se tamise un peu, on passe devant plusieurs portes qui sont entrouvertes, on entend au loin deux putes en train de discuter. Et du coup, là, tu te retrouves dans une pièce, avec une domina qui t’énumère les instruments qu’elle va utiliser avec toi.
Cette chanson explore donc la domination. Tu la pratiques dans la vie privée ? Est-ce que tu t’en inspires pour ta musique ?
J’avais fait une impro techno pour un ami qui fait du shibari dans une soirée BDSM, et je l’ai découvert comme ça, ça m’a complètement happée. Je me suis dit, « C’est quoi ce monde incroyable ? J’aime trop ». Rapidement derrière j’ai commencé à faire ma première séance de domina, j’ai fait ça de manière assez soutenue pendant deux ans. Durant toute la durée de l’écriture de l’album, je faisais ça à côté. J’avais mes petits soumis, et je m’occupais d’eux.
La prochaine étape pour toi, c’est quoi ? Tu as des choses à dévoiler ?
Là, je suis repartie en écriture. Je suis en résidence en ce moment. J’écris plein de nouveaux morceaux. Il y en a déjà qui sont prêts. Je ne peux pas en dire plus, mais j’espère pouvoir sortir des nouveaux titres bientôt.
Malvina sera à La Maroquinerie ce 17 octobre.
Texte Antonin Pons