C’est dans les loges, après une prestation majestueuse au Hip Hop Symphonique, que nous retrouvons Ronisia. La jolie Cap-verdienne nous offre aujourd’hui Era 24, son deuxième album. Messager d’une nouvelle maturité, cet opus se veut plus éclectique en termes de sonorités et plus mûr en termes d’écriture.

Era 24, ton nouvel album, sort à presque deux ans d’intervalle du premier. Racontes nous un peu ce qui a changé durant cette période.

Je pense qu’en deux ans j’ai eu le temps d’écouter beaucoup plus de musique, de rencontrer des artistes et d’élargir mon panel musical.

D’ailleurs, qu’est ce que tu écoutais pendant ton processus de création ?

Pour ce nouvel album j’écoutais beaucoup d’afro. J’ai essayé de m’en inspirer parce que c’est vrai que jusqu’à maintenant je faisais beaucoup de zouk. Je me suis dit que j’avais envie de faire un album hyper riche et varié en terme de couleur musicale, donc c’est ce que j’ai fait.

Comment tu perçois ton évolution artistique ?

Je pense avoir évolué au niveau de l’écriture. J’y ai mis beaucoup de cœur et c’était important pour moi qu’on sente une évolution. Qu’on sente la prise de maturité à ce niveau là. Je pense qu’on le ressent à la manière dont j’aborde certains thèmes. Je les aborde de façon plus précise.

Quels sont les thèmes que t’abordes dans cet album ? Qu’est-ce que tu as voulu mettre en lumière ?

L’amour sous différentes facettes. Les différents états amoureux qu’ils soient toxiques ou positifs. Mais ça reste l’amour, c’est le fil conducteur. Que ça soit l’amour sentimental ou amical d’ailleurs.

« Chacun le reçoit comme il le sent [Era 24]. J’ai livré mes émotions, j’ai livré ce que je voulais livrer. »

On compte encore pas mal de bons feats dans ce projet. C’est important pour toi en tant qu’artiste de partager ton art avec tes pairs ?

C’est hyper important ! La musique pour moi c’est un mélange, c’est du partage. Par exemple Niska, il est dans un univers tout autre que le mien, mais on a beaucoup de points communs. Comme l’argot qu’il utilise, etc… Il y a des choses qui se ressemblent, mais ça reste du rap et je trouve que ça apporte toujours un truc en plus quand il y a un mélange de deux univers.

Pour le feat avec Amaria BB par exemple, comment la rencontre s’est faite ?

Elle s’est faite sur les réseaux sociaux. Je lui envoyé un message parce que je venais d’écouter son album et j’ai kiffé ! Elle a une couleur musicale, une vibe que je kiffe et que j’avais envie d’apporter à mon album. Du coup je me suis dit que j’allais lui envoyer un message directement, et on s’est connectées. Je suis allée à Londres et on a fait le morceau, c’était aussi simple que ça.

Quel a été votre processus de création justement ?

J’ai commencé de mon côté et dès que j’ai eu un petit peu de temps je suis allée à Londres pour pouvoir le finaliser avec elle en direct. C’est toujours mieux de le faire en direct ensemble au studio, je trouve que ça apporte quelque chose parce que tu sens l’alchimie, c’est plus organique.