Voici la playlist de Mélodie Lauret, jeune et prometteuse artiste de 19 ans à la fois auteur, compositeur, chanteuse, comédienne et metteur en scène. Coté musique, elle vient de marquer les esprits avec ses deux premiers clips “23h28” et “Minuit Quelque Part”. Un talent à suivre qui a répondu à nos questions et qui nous livre sa playlist presque 100% frenchy (mis à part le belge Tamino et l’américaine Mélodie Gardot).

Quels ont été tes premiers émois musicaux ?
Mes influences ont évolués en miroir avec les médias qui m’étaient accessibles. Ma mère ne parle pas du tout anglais et ne supportait pas d’écouter des choses qu’elle ne pouvait pas comprendre. Du coup, dans la voiture c’était Chérie FM et Chante France à fond.
Pour moi il n’y avait que la chanson française qui existait. En 2003, j’avais 3 ans et ma petite soeur est née. Je voulais absolument qu’elle s’appelle Marie en écho à la chanson de Johnny.
(Loupé, elle s’appelle Armony)
Plus tard avec les télé crochets et le début de mon adolescence, je devenais totalement fan des candidats de la Nouvelle Star par exemple.
Puis quand j’ai eu un téléphone et accès aux plateformes de streaming: Je me suis mise à écouter absolument tout ce qui était bavard et francophone. Je ne connaissais rien à la musique que mes camarades écoutaient et le fait que j’écoute que de la chanson française en devenait presque un motif d’harcèlement pour elleux.
À 12 ans je pense que je voulais (déjà) épouser Barbara.

Quel a été le déclic avec la musique?
J’ai toujours été sur scène. Depuis mes 5 ans je fais du théâtre. J’ai construit ma conscience sur scène et je sais que c’est là que je veux qu’elle flanche aussi. C’est ma maison.
Alors je voulais essayer, et j’ai essayé, mille chose. La marionnette, la danse, le chant…
Un jour j’ai accompagné une amie au lycée sur scène pour chanter Ma Benz de NTM.
J’ai trouvé ça tellement génial. Pour moi la musique était une chose encore un peu secrète. Je postais des covers affreuses sur Youtube, je m’inscrivais à des auditions, j’essayais de former des groupes tous les deux jours mais j’avais l’impression que tout était bouché, sourd.
Après ce concert, j’ai commencé la musique plus sérieusement en créant mon premier groupe.

Où puises-tu ton inspiration ?
Dans mon quotidien. Dans mes émotions. Dans des déclics soudains. Les films, la lumière, la nuit. Ma solitude (beaucoup). Le trop plein (partout). Avant, c’est aussi cliché que vrai, dans mes peines de cœur et maintenant j’ai la chance de pouvoir écrire des chansons d’amour heureuses.

Quel a été la première chanson que tu aies écrite ?
Il y en a eu tellement… Et je pense que j’en ai. Je me souviens d’une des premières vers mes 10 ans, une chanson sur le métier d’actrice, avec un magnifique refrain qui disait « Actrice, actrice, actrice…. Metier avec des risques ! ».

Avec qui travailles-tu ?
Avec une merveilleuse équipe qui sont maintenant toustes des copaines. Par exemple Antoine Graugnard avec qui j’écris beaucoup. Ou encore Sarah Balhadère qui fait mes photos. Je vais beaucoup bosser en Belgique sur mes chansons aussi ! Je suis hyper reconnaissante d’être entourée de gens comme elleux. C’est hyper précieux de pouvoir bosser avec des gens qui nous comprenne, et qu’on comprend.

Pour toi la chanson c’est uniquement en français ?
Je ne parle pas aussi mal anglais que ma mère, mais presque (pardon Maman). La différence c’est que je peux aimer la musique pour la musique elle même. Mais sincèrement, j’écoute tellement les paroles. Je suis obsédée par les paroles. À une première écoute je peux carrément les lire en même temps pour être sure de bien tout saisir.
Alors oui c’est souvent en français. Mais avec une certaine frustration.

Avec qui aimerais tu collaborer idéalement ?
Barbara ? Je peux ? Non sinon en vrai il y a plein de gens avec qui j’aimerais bosser, la liste ne pourrait pas être exhaustive. Mais d’ailleurs ça ne serait pas seulement des chanteurs ou chanteuses. J’aimerais aussi faire de la musique avec des comédien.nes par exemple. Réaliser des clips avec des real de ciné !

La suite pour toi ?
Des concerts. Des chansons. Des mots, plein. C’est que le début, je me laisse porter. Et puis je serai en spectacle le 18 et 19 décembre aux Dechargeurs. J’ai hâte de retrouver la scène.