Pour sa cinquième édition, le Pitchfork Music Festival reprenait place dans la Grande Halle de la Villette. Entre line-up alléchant, public douteux et sono (souvent) désastreuse. On vous raconte cette première soirée.

On ne va pas se mentir, la Grande Halle de la Villette n’a jamais été la meilleure salle pour accueillir des groupes tant son acoustique est un véritable désastre. Deux seuls éléments pourront donc sauver cette première soirée : La première la programmation plus qu’alléchante, la deuxième l’ambiance du festival.

On passe rapidement sur la deuxième option : Comme chaque année, le Pitchfork Paris voit son lot de hipsters défilé. Une ambiance pas toujours très conviviale donc, malgré la proportion d’anglais déjà bien attaqués à 19h.
Passons donc à la première, et nettement plus intéressante option, les groupes. On avoue avoir loupé Hoelos, le trio londonien qui réactualise le trip hop mais bon, 17h30 un jeudi sérieusement ? Viens ensuite Kirin J Callinan. On est content de revoir l’Australien qui s’était fait rare ces temps-ci. Voix sépulcrale et nappes synthétiques font bon ménage dans la grande halle, transformant sa performance en un set résolument incantatoire, en véritable fils spirituel de Nick Cave.

Destroyer 033 ©Vincent Arbelet

Destroyer

On en attendait également beaucoup de Destroyer car le groupe se fait également rare en France. Résultat : Un set impeccable, à la fois carré et voluptueux (n’en déplaise à ceux qui haïssent le saxophone).
Viens ensuite Ariel Pink et son big bazar : Entre glam rock et hard fm, le public a du mal a suivre le grand malade californien, tant sa performance est complètement schizo. Pas grave, on est plutôt content de le voir (enfin) sur une scène à son envergure, ce sera l’un des concerts mémorables de cette soirée.
Arrive ensuite Gospeed You! Black Emperor, la formation culte du label montréalais Constellation. Malheureusement, le son (qui se réverbère de toute part dans la salle) désert complètement la performance du groupe. Dommage, car c’était l’un des groupes les plus attendus de cette édition.

Deerhunter 074 ©Vincent Arbelet

Deerhunter

Autre groupe très attendu, Deerhunter. Alors que la plupart des groupes présent jouent la carte du plus grand nombre de leurs chansons connues en l’espace de 40 minutes, le groupe de Bradford Cox étire ses titres et laisse place à l’expérimentation, et ça fait du bien. La fin du set sera marqué par un lancé de chaussure sur scène et un Bradford Cox qui appelle la sécurité pour virer le dit lanceur. Toujours aussi sympa Brad.
Beach House clôture ce premier soir avec classe et sincérité. La scénographie et les lumières sont sobres, à l’image de leur concert. Le groupe livre un set de haute voltige où les moments de grâce sont nombreux.

Beach House001©Vincent Arbelet

Beach House