A l’occasion de leur troisième take-over de la plage de Glazart le 16 septembre, Modzik a rencontré le duo Meki & Kolen, deux amis indissociables à la scène comme à la ville. La seconde édition, où était présents Polegroup, MORD, Blocaus et Order avait rencontré un franc succès. C’est donc tout naturellement que les deux hommes réitèrent avec un plateau techno des plus exquis!

line up meki & kolen modzik

Modzik : Salut les gars, pour bien situer où vous vous positionnez en tant qu’artistes, on aimerait savoir ce que vous apporte la musique à chacun ?

Kolen : Je pense que la musique est devenue quelque chose d’indispensable pour nous deux aujourd’hui. On a tous les deux eu la chance d’être nés dans un cadre familial qui nous a vite sensibilisé à la musique, ce qui nous a permis de commencer à en jouer assez tôt en fait. Donc très vite tu entres dans un processus pour t’exprimer musicalement, découvrir des nouveaux styles, de nouveaux artistes et tout ça devient, comme je le disais, indispensable. Mais je pense que c’est le cas pour tous les amoureux de son, n’est-ce pas?

Meki : Oui c’est plus qu’indispensable. Je trouve que la musique habille la vie au quotidien, c’est formidable le pouvoir que ça a. Ça nous apporte énormément, ça permet de créer des souvenirs, rendre une situation plus belle qu’elle ne le serait sans musique et de véhiculer des émotions que les mots ne peuvent pas décrire. Il suffit de voir le rôle que joue la musique dans les vidéos, films ou même les publicités : tu changes la musique et ça change tout le message. On répond pas vraiment à ta question sur le plan personnel, mais la musique est tellement omniprésente dans nos vies que c’est difficile de voir ce que ce serait sans.

Modzik : A vous entendre la musique a un but essentiel, lequel selon vous ?

Meki : Un but… Je ne crois pas, pour moi y’a pas vraiment de but à la musique mais plutôt une utilité, sociale et culturelle notamment. La musique fédère et rassemble plein de gens qui se ressemblent, ou non, autour de quelque chose de beau, ou non ahah. Imaginez une soirée avec 1500 personnes sans la musique, on se ferait rapidement chier ! La musique sert à emmener tout ce petit monde dans le même sens, dans le même monde et de créer une émulation autour de ça. Des gens qui s’ignoreraient complètement sans musique vont ici s’échanger des regards et des sourires naturellement.

Kolen : Yes, comme le dit si bien Meki, le seul but est pour moi le partage et l’envie de se rassembler autour de quelque chose, que ce soit dans un festival, ou bien dans un appart avec juste sa nana ou ses potes, il ne faut pas que ça aille chercher plus loin, pas de chichis !

Modzik : Vous ne juriez que par la techno quand vous avez commencé, et pour notre plus grand bonheur vous commencez à montrer une attirance pour les autres styles. Pourquoi avoir choisi la techno au début ?

Kolen : Il faut savoir que tout part de la création de notre collectif OSMOZ il y a quelques années a Lille. A l’époque, on organisait des événements en invitant différents DJ spécialisés dans différents styles. On se retrouvait alors à faire des soirées avec de la micro, de la house, de la techno, ce qui était plutôt sympa au final. Mais on a vite compris que le public était particulièrement sensible a la techno, surtout a Lille qui est, on peut le dire, un grand terrain de jeu propice aux coups de marteaux dans les tympans. C’est progressivement qu’on s’est plus orientés vers la techno jusqu’à aujourd’hui. On y a prit gout mais on oublie jamais tout le reste. Personnellement, je suis plus House que Techno a l’heure d’aujourd’hui mais l’un ne doit surtout pas empêcher l’autre et on trouve ça de plus en plus sympa de mélanger les deux.

Meki : C’est vrai qu’on a de plus en plus envie de se diversifier en ce qui concerne, d’une part nos projets personnels, et d’autre part, l’organisation de nos événements. Comme le disait Kolen, on s’est adaptés à notre public en partant du principe que de toutes les manières, peu importe le style, on allait se faire plaisir et c’est ça qui est important de garder dans ta ligne de conduite.

Modzik : Ça marchait hyper bien à Lille pour vous, pourquoi avoir choisi Paris ?

Kolen : C’est un peu un hasard en fait parce qu’on a commencé à Lille mais nos études nous ont amenés sur Paris. On a juste continué à faire ce qu’on aimait faire mais dans notre nouvelle ville.

Meki : Oui, on a rien choisi du tout, on s’est juste retrouvés là par la force des choses. Désormais, il est clair que c’est un avantage pour nous de s’être retrouvés à Paris et pas à Limoges quoi… D’autant plus que la scène parisienne était de plus en plus sensible à la techno. Ça s’est juste bien goupillé pour nous.

Modzik : Pas mal de gens se demandent comment on organise des sauteries de plus de 12 heures quand on est que deux ?

Meki : Ecoute, ça prend du temps, mais on a la chance d’être très proches l’un de l’autre et de pouvoir communiquer en permanence, ce qui nous permet d’être réactifs et rapides. Il faut juste faire ce qui doit être fait, et s’armer de patience.

Kolen : Je m’occupe plutôt de la direction artistique en général (teasers, visuels, etc.), et Meki s’occupe plutôt de la partie commerciale, administrative et technique. On est totalement complémentaires, on ne fait tout qu’à deux et c’est magique de pouvoir faire tout ça avec son meilleur pote, on est complètement indépendants pour le moment grâce à cette complémentarité.

Modzik : Autant que ça marchait pour vous à Lille, la formule au Glazart a l’air de bien fonctionner aussi. Vous allez y continuer longtemps ?

Meki : Il y a d’autres choses de prévues à l’avenir. Pour l’instant ça se passe bien avec eux, on commence à être rodés et tout le monde s’y retrouve dans cette relation donc pas de raisons particulières d’arrêter pour le moment !

Modzik : Donc vous avez des projets en prévision en terme d’événementiel. Et la production ?

Kolen : Pour la suite, on va continuer de proposer plus d’événements, qu’on espère les plus intéressants possibles. On va s’ouvrir à la scène House, à de la musique un plus plus funky, en essayant de mélanger le plus intelligemment possible la Techno et la House. Pour ce qui est de la production, on bosse mais on attend vraiment d’avoir quelque chose qui nous plaît à 100% avant de le sortir, on est pas tellement pressés.

Modzik : Le rituel chez Modzik c’est de finir les interviews avec des questions un peu plus décontractées, vous avez un morceau que vous écoutez sous la douche?

Kolen : Direct et sans hésiter, Keep The Fire Burning de Gwen McCrae !!!

Meki : Personnellement, je fais plutôt des beats avec ma bouche, comme un autiste.

Modzik : Si vous deviez choisir un morceau d’EDM, ou trop matraqué, mais qui ne vous dérange pas les oreilles, lequel ce serait ?

Kolen : Joker !

Meki : Je choisis You & Me (Flume Remix) de Disclosure, ça sonne quand même pas mal…

Modzik : Est ce que vous avez un dossier secret défense hyper bien gardé ?

Kolen : On fait des balades à travers champs à sept heures du matin de temps à autres…

Vendredi 16 septembre de 19 heures à 7 heures du matin à La Plage de Glazart, M&K invitent Ø [Phase], Birth of Frequency (live), Arnaud Le Texier, Deepbass (live), Wrong Assessment , Behzad & Amarou, Johannes Volk and more.