Que de chemin parcouru pour Mabel, la fille de la chanteuse/rappeuse suédoise Neneh Cherry et du producteur Cameron McVey (Massive Attack), depuis ses premiers titres « Know Me Better » ou encore « Not Mommy’s Sweetheart » en 2015, alors qu’elle n’avait que 19 ans ! Après de nombreux singles, EP, collaborations diverses et variées (Raye, Stefflon Don, Jax Jones, Kojo Funds, Not3s, Rich the Kid…), elle a su créer de vrais liens avec son public, tout en affinant une propre signature musicale.

Si nous en faisions notre cover girl en 2017 afin de personnifier le futur au féminin alors qu’elle publiait sa mixtape Ivy to Roses, c’est aujourd’hui que nous retrouvons une nouvelle Mabel avec son tout premier album (mais aussi très attendu et bien nommé) intitulé High Expectations. Notre attente sera-t-elle donc récompensée ? À l’écoute de l’album, il semblerait bien que ce soit le cas.

Retrouvez l’intégralité de l’interview et du shooting de Mabel dans notre dernier numéro de Modzik #58 en vente ici.

photos Un Dimanche En Famille – style Diamante K – maquillage Aurore Gibrien (remerciements Studio Zero) – Veste Dumitrascu

Quelles sont les inspirations qui ont guidé ton album ?
Il y a en a tellement ! J’ai eu la chance de vivre dans différents pays, à Londres et à Stockholm, de voyager pour faire de la musique… Ce sont toutes ces expériences qui m’ont permis de créer cette musique que j’aime écouter lorsque je sors avec mes amis ou simplement quand je reste à la maison, ou encore dans divers environnements. J’écris un peu tout le temps, les idées me viennent à tout moment. Pour créer, j’ai besoin de prendre aussi du temps pour moi, de sortir, de rencontrer des gens, la vie quoi ! Puis de me concentrer ensuite dans des périodes de travail plus solitaires, où je peux me focaliser à 100 % sur ma musique.

Comment as-tu réuni les producteurs qui ont travaillé avec toi sur ton album ?
À ce niveau-là tout s’est passé de manière relativement organique. J’avais déjà collaboré avec la plupart des producteurs ou bien il s’agit d’amis avec lesquels je voulais travailler depuis longtemps. J’adore créer avec d’autres artistes et producteurs et ce premier album m’a permis d’aller dans cette direction. C’est la raison pour laquelle faire cet album a été une expérience excitante, du début à la fin. Collaborer avec tous ces gens qui ont des approches différentes et viennent de divers horizons, en y mêlant ma propre vision de ce que je souhaitais pour l’album s’est avéré incroyable !

Ta voix semble n’avoir jamais été plus cristalline et précise que sur ces nouvelles chansons, c’est un aspect de ta musique sur lequel tu as particulièrement travaillé en enregistrant l’album ?
Merci beaucoup, j’apprécie vraiment que tu aies remarqué ce point-là. C’est quelque chose que je cherchais à atteindre, cela donne une tonalité générale nettement plus positive que ce que j’ai pu faire auparavant. J’adore l’idée qu’avec le single « Don’t Call Me Up » par exemple, j’aie pu avec ma voix transformer un moment plutôt négatif en passage redonnant confiance en soi. J’ai reçu tellement de messages de fans qui m’ont avoué que cette chanson les avait aidés. L’album procure ce sentiment sur pas mal de titres et c’est quelque chose dont j’avoue être assez fière !

Quel est l’ADN de ton album ?
Principalement Londres, mais aussi Los Angeles. Bien évidemment, jusqu’ici, Londres s’est avérée être une ville qui m’a galvanisée, non seulement dans ma musique, mais aussi dans ma vie personnelle car j’y vis. Je souhaitais capitaliser sur tout le travail effectué avec des chansons telles que « Finders Keepers » et « Fine Line » (titre qui lui a valu une nomination aux Brit Awards, ndlr) et d’en faire le cœur de mon univers sonore, sans oublier d’expérimenter de nouvelles choses, ce qu’enregistrer aux États-Unis m’a permis. Être dans des lieux différents aide à ajouter une énergie nouvelle à la musique, c’est très excitant. C’est quelque chose que je souhaite poursuivre dans mes futurs projets également.

À ce jour, si tu devais choisir une chanson de ton album, laquelle serait-elle ?
En ce moment, ce serait « OK (Anxiety Anthem) ». J’ai mis littéralement quatre ans pour la terminer. Je voulais à tout prix que mon album comporte une chanson qui redonne confiance à n’importe quelle personne passant par des moments difficiles dans sa vie : nous en passons tous par là, n’est-ce pas ? J’ai tenté d’écrire cette fameuse chanson à de multiples reprises sans y parvenir. Finalement, la chanson a vu le jour alors que j’étais dans une session avec MNEK et Maria Hazell, deux très bons amis à moi, et ensemble nous avons réussi à écrire exactement le message que je voulais exprimer depuis si longtemps. À vrai dire, j’ai déjà chanté cette chanson sur scène à diverses occasions l’an dernier, mais je suis vraiment excitée à l’idée que le public découvre la version de l’album.

MABEL : High Expectations (Mercury France/Universal)

Tracklist
1. High Expectations (Intro)
2. Bad Behaviour
3. Don’t Call Me Up
4. FML5. We Don’t Say…
6. Selfish Love
7. Lucky (Interlude)
8. Mad Love
9. Trouble
10. Put Your Name On It
11. Stckhlm Syndrome (Interlude
)12. OK (Anxiety Anthem)
13. I Belong To Me
14. High Expectations (Outro)